Qui a dit quoi ? Avec Hugo Roussel

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LA PREMIERE ICO BITCOIN AU MONDE LA PREVENTE SE TERMINE LE 15 MARS
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Qui a dit quoi ? Avec Hugo Roussel

By Benson Toti - Minute de lecture
Mis à jour 01 August 2022

« Qui a dit quoi ? » est une série d’articles lancée par Coin24 ayant pour but d’interroger des acteurs francophones du monde de la crypto-monnaie et de la blockchain pour vous éclairer sur des concepts ou vous présenter des solutions ou des produits liés à cette industrie pleine d’avenir.

Pour retrouver tous les articles « Qui a dit quoi ? », cliquez ici.

Qui est Hugo Roussel ?

Hugo Roussel est un passionné de crypto-monnaies qui a fait son bachelor à l’EPFL en systèmes de communication suivi par un master en cybersécurité à l’EPFL/ETHZ. Il est aujourd’hui le co-fondateur et CTO de Crypties une compagnie vaudoise spécialisée dans les crypto-monnaies.

Dans quelle mesure pensez-vous que les crypto-monnaies changent notre économie actuelle ?

Pour Hugo, les crypto-monnaies ont souvent une mauvaise image aux yeux du grand public. On pensera notamment à la volatilité et à la spéculation qui en découle, à l’importante consommation d’énergie liée au processus de minage, ainsi qu’aux arnaques, hacks et ransomwares qui utilisent ce nouveau marché pour arnaquer, voler ou duper les utilisateurs. Cependant c’est une technologie très nouvelle et souvent mal comprise.

N’oublions pas que le Bitcoin a environ 10 ans et Ethereum 7 ans. Si on les compare à une autre technologie transformative qu’a été internet, nous n’en sommes qu’au premiers balbutiements. Les premiers produits qui atteindront le grand public émergeront probablement dans quelques années.

Quoi qu’il en soit c’est aujourd’hui un espace extraordinairement excitant dans le sens qu’il donne une alternative au système financier actuel et la possibilité de créer des monnaies de façon programmable.

Cependant, Hugo souligne que cela reste en grande partie une niche qui reste pour l’instant déconnectée de notre économie actuelle.

Vous avez co-fondé Crypties avec Gauthier Vila, pouvez-vous nous parler de cette plateforme ?

Crypties a été créée pour améliorer l’expérience des personnes qui ne savent pas forcément utiliser une plateforme d’échange en ligne comme Binance ou Coinbase pour acheter des crypto-monnaies.

Le but principal de notre plateforme est de permettre aux personnes d’acheter de petites quantités de crypto-monnaies dans des commerces de proximité et donc de tester la technologie sans devoir y investir beaucoup de temps ou d’argent.

Nous souhaitons aussi permettre à ces personnes d’utiliser les crypto-monnaies, au lieu de simplement spéculer sur cette classe d’actif.

Notre plateforme physique est pour l’instant réservée aux utilisateurs suisses, mais nous souhaitons bientôt lancer une plateforme en ligne ayant pour but de proposer l’accès pour des utilisateurs de l’UE et ailleurs.

Lire notre édition Qui a dit quoi ? avec Gauthier Vila

Quels sont les points faibles du processus d’achat de crypto-monnaies que vous souhaitez corriger avec ce nouveau service ?

Comme me l’explique Hugo, le plus gros problème aujourd’hui est la complexité d’accès aux crypto-monnaies pour les particuliers, car l’accès semble réservé aux personnes qui sont à l’aise avec l’informatique.

Nous mettons également en place des solutions (à venir) qui permettront d’acheter des crypto-monnaies en payant beaucoup moins de frais de réseau en utilisant des blockchains plus efficaces et plus vertes.

Vous ne proposez actuellement que le Bitcoin, l’Ethereum et le Dogecoin. Pourquoi avoir choisi ces trois jetons ?

Le Bitcoin et l’Ethereum était un choix évident pour l’équipe de Crypties, car ce sont les plus importantes crypto-monnaies aujourd’hui. Ce sont aussi celles qui sont les plus utiles et les plus utilisées d’après Hugo.

Le Dogecoin est une crypto-monnaie qui a été créée comme une blague et Crypties a voulu la proposer pour permettre aux personnes souhaitant juste tester une crypto-monnaie sans vouloir se prendre trop au sérieux d’avoir ce choix. Hugo précise que cela ajoute aussi au côté « fun » à la plateforme.

Dans le futur nous comptons ajouter des stablecoins (des crypto-monnaies dont le cours est indexé à 1 $ / 1 CHF / 1 €) pour permettre aux utilisateurs d’avoir une alternative à leur compte d’épargne avec de meilleurs taux d’intérêts.

Votre entreprise est régulée en Suisse. Quelles sont les garanties apportées pour les utilisateurs ?

Nous avons des processus internes stricts qui permettent de s’assurer de l’utilisation de la plateforme à bon escient (contrairement à ce qui peut être vu parfois dans d’autres systèmes) tout en gardant l’expérience utilisateur la plus simple possible. Nous collectons un minimum de données utilisateurs et la génération des portefeuilles clients se fait dans les règles de l’art en respectant les standards de l’industrie.

Vous proposez un autre service qui se concentre davantage sur la DeFi. Pouvez-vous nous en parler ?

La DeFi ou Finance Décentralisée est un marché qui consiste à porter des instruments financiers traditionnels sur la blockchain (le réseau Ethereum en général). Hugo souligne que cet espace est très nouveau (moins d’un an) et expérimental. Cependant, les investisseurs s’y intéressent de plus en plus.

Il permet par exemple de profiter de protocoles de prêt et d’emprunt de crypto-monnaies (de la même façon qu’une banque prêterait à des particuliers), des protocoles d’échange de jetons sur la blockchain au lieu d’une plateforme d’échange centralisée ainsi que des produits dérivés comme les futures ou les interest rate swaps.

Nous avons développé cette plateforme, car à notre sens c’est la meilleure manière de voir et d’utiliser ses crypto-monnaies au lieu de les garder en espérant que le cours monte. Il est également intéressant de voir qu’on peut proposer tous les services offerts par une banque traditionnelles à l’aide de la blockchain.

La Suisse supporte-t-elle assez les entrepreneurs du secteur ?

Je demande alors à Hugo ce qu’il pense du cadre légal, juridique et fiscal suisse qui entoure le marché des crypto-monnaies.

La Suisse est globalement un bon endroit pour développer une compagnie de crypto-monnaies. Contrairement à nos voisins Français, la régulation y est plus avancée en terme de compréhension de l’écosystème.

Il reste cependant le souci des banques qui restent assez frileuses à aider les compagnies de cryptomonnaies. Nous avons eu personnellement la chance d’être soutenus par l’EPFL ainsi que la Fondation vaudoise pour l’innovation technologique donc nous ne sommes pas à plaindre !

Qui a dit quoi ? Avec Hugo Roussel – Le mot de la fin

Où en êtes-vous actuellement au niveau des deux services que vous proposez et quels sont les projets sur lesquels vous travaillez ?

Nous sommes actuellement en phase de tests et de levée de fonds. Crypties est constitué actuellement de deux produits qui se rejoignent, crypties.ch pour la partie distribution physique et crypties.fi pour l’accès à la DeFi.

En ce qui concerne la distribution physique nous allons commencer les premiers tests dans une dizaine de kiosques la semaine prochaine et allons voir comment le marché reçois notre produit.

Nous avons aussi développé crypties.fi pour tous ceux qui aurons un wallet Ethereum et qui aurons acheté de l’éther au sein des kiosques. Nous aurons une partie explicative sur comment créer un wallet et accéder à notre plateforme pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin. Ceci permettra aux gens de pouvoir accéder à la DeFi à travers un accès physique.

Cette plateforme sera aussi accessible pour tous ceux qui ont un wallet Ethereum, c’est-à-dire qu’une personne qui a déjà acheté de l’Ether pourrait trader sur notre plateforme. Nous sommes toujours en train de développer la plateforme DeFi qui a comme vision de rendre l’accès à cet écosystème.

Nous sommes actuellement en pleins levée de fonds et sur une future création token.

Merci à Hugo Roussel de nous avoir présenté Crypties qu’il a co-fondé avec Gauthier Vila !