Le Bitcoin, en baisse de quelque 80% par rapport à ses sommets historiques, a sans doute perdu plus de supporters qu’il n’en a gagné depuis un an, alors que de nombreux investisseurs et traders ont du mal à justifier leur confiance en la technologie face à l’adoption de masse qui se fait attendre, et face aux banques qui ont pour beaucoup repoussé ou mis en pause leurs projets liés au Bitcoin et autres crypto-monnaies.
Ne pas acheter de Bitcoin fin 2014 : la “pire décision d’investissement” de Niall Ferguson
Cependant, on peut souligner que cette semaine, un ancien détracteur du Bitcoin a retournée sa veste.
Un historien économique renommé, Niall Ferguson, a en effet déclaré qu’il avait eu “très tort” en critiquant les monnaies numériques telles que le bitcoin, soulignant que les prix actuels du bitcoin restent “très loin” de zéro.
Niall Ferguson, auteur du livre d’histoire de la monnaie The Ascent of Money, s’exprimait lors du sommet australien du Financial Review Business au début de ce mois.
“Il est faux de penser qu’il n’y a pas d’utilité pour une forme de devise basée sur la technologie blockchain.”
Les récents commentaires de Ferguson sur le bitcoin surviennent après qu’il ait précédemment exprimé ses regrets de ne pas avoir écouté son fils adolescent qui lui avait recommandé d’acheter des Bitcoins la fin de 2014, affirmant que c’était la “pire décision d’investissement de sa vie”.
“Si j’avais écouté mon fils, j’aurais multiplié par 45 la valeur de mon investissement. Ou, si vous préférez, le retour sur investissement serait de 4 436%”, écrivait Ferguson en 2017.
“La morale de l’histoire est claire: quand il s’agit de technologie, faites attention aux adolescents.”
Marc Faber achète des Bitcoins, après de nombreuses critiques à son encontre
L’investisseur Marc Faber, célèbre pour avoir prédit le krach des actions de 1987 (Black Monday) a lui aussi récemment retourné sa veste en ce qui concerne son avis sur le Bitcoin après s’être montré très sceptique depuis un an.
Dans une interview plus tôt cette semaine, celui-ci a en effet annoncé qu’il a acheté ses premiers Bitcoin fin février.
Il a admis qu’il souhaitait en savoir plus sur le fonctionnement de la monnaie numérique, ce qui l’avait conduit à son premier achat. Il a également ajouté qu’à environ 3 000 USD, les tarifs de bitcoin lui “semblaient meilleurs” qu’à 20 000 USD.
«J’ai été tenté d’acheter du bitcoin alors qu’il était disponible à 200 dollars. Mais je me suis retenu d’acheter quelque chose que je n’ai pas bien compris », a-t-il déclaré.
Faber a toutefois prévenu que son implication dans le BTC ne constitue pas une approbation ou une recommandation d’investissement. Il a déclaré qu’il n’était toujours pas convaincu par la crypto-monnaie, tout en ajoutant paradoxalement que le bitcoin pourrait devenir «la norme pour les transactions monétaires».
Faber et Ferguson rejoingnent la longue liste des personnalités enthousiates pour le Bitcoin
Notons que Ferguson et Faber rejoignent ici certains poids lourds de l’industrie de la technologie qui ont récemment exprimé leur enthousiasme pour le bitcoin et les crypto-monnaies.
Les personnalités telles que Jack Dorsey, le patron de Twitter, Elon Musk, le fondateur de Tesla et Steve Wozniak, cofondateur de Apple, ont depuis longtemps fait l’éloge du bitcoin et de sa technologie sous-jacente.
Dorsey a d’ailleurs révélé la semaine dernière qu’il achète en moyenne pour 10 000 USD de bitcoins par semaine, poussant ainsi au maximum la limite d’investissement en bitcoins de l’application Cash détenue par sa société.
Musk, de son côté a qualifié ce mois-ci de “géniale” la structure du bitcoin, ajoutant que “cela contourne le contrôle des devises … le papier-monnaie s’en va. Le crypto est un moyen bien plus efficace de transférer des valeurs qu’un morceau de papier.”
Le secteur des bitcoins et des crypto-monnaies a également été animé récemment par la décision de Facebook de commencer à développer sa propre monnaie privée destinée à être utilisée sur sa plate-forme intégrée de médias sociaux et de messagerie, tandis que le géant américain de la banque, JP Morgan, travaille également sur un jeton numérique basé sur une Blockchain privée pour faciliter les transferts d’argent internationaux.
De nombreux investisseurs et traders estiment également que des projets tels que la très attendue plateforme Bakkt ou encore la création d’un ETF sur le Bitcoin pourraient booster le cours des crypto-monnaies.