Après Mugabe, le Bitcoin au Zimbabwe monte à 17 875 $

Après Mugabe, le Bitcoin au Zimbabwe monte à 17 875 $

By Benson Toti - Minute de lecture
Mis à jour 01 August 2022

L’éviction de Robert Mugabe de la présidence du Zimbabwe après plus de 40 ans au pouvoir semble avoir encouragé ses citoyens à se rapprocher de plus en plus de la crypto-monnaie la plus populaire au monde, en atteignant un nouveau pic de 17 875 $. Cependant, il est important de rappeler que le Zimbabwe utilise les crypto-monnaies depuis longtemps.

L’hyperinflation, source de tous les maux

Un analyste local a remarqué qu’il « semble que les gens  font plus confiance au Bitcoin qu’à autre chose pour maintenir la valeur de leur argent. » Presque immédiatement après l’investiture du nouveau président, Golix, un marché local de change basé à Harare, a affiché une croissance de près de 20 % du Bitcoin. Cette nation en difficulté est confrontée à des problèmes inflationnistes qui n’ont pas été vus depuis le Reichmark de la République de Weimar au début du XXe siècle.

Boisdalelife

Un gouvernement qui manque de solutions

Bien que les zimbabwéens s’éloignent intelligemment de l’argent désastreux émis par le gouvernement, cela n’a pas empêché les mêmes agents de l’Etat d’émettre des décrets déconcertants. D’ailleurs, le directeur de la Banque centrale du pays a récemment annoncé : « En ce qui concerne le Bitcoin, pour nous, ce n’est pas légal, et jusqu’à ce que nous ayons établi et mis en place un cadre légal et réglementaire, le Bitcoin ne sera pas autorisé. »

Wikipedia

Le Bitcoin comme seul recours possible

Pour les Zimbabwéens, rapporte Reuters, « la crypto-monnaie semble offrir une protection rare contre les craintes d’un retour à l’hyperinflation et à l’implosion financière. » En effet, dans les rues de Harare, les taux du marché noir pour le dollar américain ont continué à baisser. Cela coûte 140 $ en utilisant le virement bancaire électronique ou « Zollars » pour acheter 100 $. « Faisant face à une grave pénurie de dollars américains, les Zimbabwéens s’empilent dans tout ce qu’ils pensent pouvoir conserve », ajoute le journal.