La Banque de France réclame un meilleur encadrement des crypto-monnaies

La Banque de France réclame un meilleur encadrement des crypto-monnaies

By Benson Toti - Minute de lecture
Mis à jour 01 August 2022

Plusieurs gouvernements et institutions se montrent réticents à l’égard de la crypto-monnaie. D’ailleurs, par le passé, certaines déclarations ont pu avoir des effets importants sur les crypto-marchés, en décourageant, réconfortant ou affolant les investisseurs. Le lundi 5 mars 2018, c’est la Banque de France qui a publié un rapport s’intéressant notamment aux crypto-actifs. Voyons ce qu’il en ressort…

Un désir de protection

La Banque de France est la principale institution monétaire et financière de l’Hexagone. Heureusement pour les crypto-traders, elle ne demande pas d’interdiction des crypto-devises. S’agissant d’une entité dont les rapports sont pris très au sérieux par les autorités du pays, c’est plutôt une bonne nouvelle. C’est une intervention apparemment plus favorable que celle de la BRI (Banque des règlements internationaux) il y a un mois. Mais, dans les faits, il est fort possible qu’elle aille dans le même sens.

Pour le versant historique, vous pouvez découvrir une vidéo présentant l’avis du gouverneur de la Banque de France sur le Bitcoin l’année dernière :

En réalité, la Banque de France appelle de ses vœux un encadrement plus poussé des placements et échanges concernant la crypto-monnaie. Le but officiel recherché est la protection des investisseurs aussi bien que des marchés encore fortement marqués par la volatilité. C’est dans ce cadre-là qu’une réglementation renforcée des crypto-devises est considérée par les rapporteurs comme étant opportune et « souhaitable ».

Une certaine méfiance

Malgré tout, si le fond du rapport de la Banque de France semble positif, on y devine de la méfiance vis-à-vis de la crypto-monnaie. Ainsi, le sous-gouverneur Denis Beau a précisé que les crypto-actifs étaient des « vecteurs de risques financiers ». Il a aussi ajouté que les crypto-investisseurs devaient être plus vigilants qu’ils ne le sont aujourd’hui, de même que les prestataires de services de ce secteur nouveau et émergent.

Pour l’épargne, la BDF voudrait que les crypto-investissements soient réservés à des utilisateurs avertis. Le cadre posé pourrait donc être assez strict. De même, les banques françaises pourraient se voir interdites de recevoir des dépôts ou d’accorder des prêts en crypto-monnaie. Tout cela renvoie en partie au thème de la gouvernance monétaire des crypto-devises :

De fait, la protection des crypto-investisseurs semble surtout être un argument rhétorique. Le rapport paraît vouloir se concentrer sur la « lutte contre le blanchiment » d’argent, tout en voulant entraver le possible « financement du terrorisme ». Ce sont des éléments à la source des réglementations mises en place dans d’autres pays déjà, comme en Malaisie.