Les distributeurs de Bitcoins sont encore discrets mais leur présence continue de s’accentuer. Les sources les plus complètes en recensent près de 4000. Sera-t-il bientôt aussi facile de retirer des Bitcoins que des euros ?
Les distributeurs de Bitcoins se multiplient
En 2013, le premier distributeur de Bitcoins voyait le jour. Depuis, ces machines se sont multipliées et sont présentes à l’échelle mondiale. A l’occasion des dix ans du Bitcoin il y a quelques semaines, la plateforme eToro réalisait d’ailleurs un beau coup de pub en installant un distributeur gratuit dans les rues de Londres. Bref, retirer des cryptos à la machine est plus que jamais tendance.
Il existe différents types de distributeurs de devises digitales. Certains acceptent uniquement d’échanger des Bitcoins contre des monnaies fiat. D’autres dits réversibles permettent à la fois l’achat de Bitcoins et la vente de Bitcoins.
Dans certains cas, d’autres cryptomonnaies sont également acceptées. Parmi les plus populaires, Dash (DASH), Litecoin (LTC), Ether (ETH), Bitcoin Cash (BCH) ou encore ZCash (ZEC).
Qu’est-ce que cela signifie pour le Bitcoin ?
Sur une période d’un an, le nombre de distributeurs de Bitcoins s’est multiplié par deux. Alors que le cours du Bitcoin passait sous la barre fatidique des 6000 dollars ce 14 novembre, cette croissance est encourageante. En effet, les distributeurs de billets sont souvent utilisés pour des petits montants et leur augmentation démontre donc que le grand public nourrit un intérêt certain pour les cryptomonnaies et qu’un accès plus facile pourrait aider à l’adoption de masse. Néanmoins, cette volatilité parfois irrationnelle du cours du Bitcoin doit cesser. Des forces contraires sont à l’œuvre sur le marché et on sait que beaucoup de spéculateurs bénéficieraient d’une chute des cours. Reste à savoir si le marché des cryptomonnaies saura se montrer assez solide pour ne pas devenir le pantin de la finance traditionnelle.
Et en France ?
En France, il faudra vous rendre dans le Sud pour espérer rencontrer un distributeur de Bitcoins et on peut dire que les autorités ne sont pas vraiment favorables. Argument toujours avancé, ce genre de machine favoriserait le blanchiment d’argent et autres activités illicites. Fin 2018, le site de référence en la matière Coin ATM Radar recense seulement deux distributeurs sur le territoire français. A titre comparatif, nos voisins belges auraient accès à 6 appareils alors que ce sont plus de 200 machines qui sont répertoriées chez nos amis d’Outre-Manche et on frôle les 70 en Espagne.
Bref, il y a encore du boulot si l’on veut rendre les cryptomonnaies accessibles à tous sur le territoire français.