Les deux crypto-bourses n’ont pas donné de raison claire pour laquelle elles n’ont pas pu se mettre d’accord
La plateforme japonaise de crypto-trading TaoTao a annoncé – comme rapporté par CoinDesk Japan – que sa collaboration avec Binance a pris fin car aucune des deux parties n’a pu parvenir à un accord.
En janvier de cette année, Binance a entamé une discussion avec la Z Corporation du Japon et sa filiale, la plateforme locale de trading crypto-monnaie, TaoTao. Z Corporation est une filiale de Z Holdings, qui possède Yahoo Japon. L’objectif de ces discussions était d’intégrer la technologie de trading et les connaissances opérationnelles de Binance afin de compléter l’expansion de ses activités nationales.
Aucune raison claire n’a été donnée pour expliquer pourquoi la tentative de partenariat n’a pas abouti.
Binance a régulièrement fait la une des journaux pour avoir opéré sans licence. En 2018, la Financial Service Authority (FSA) du Japon a mis en garde le géant des crypto-monnaies contre toute activité sans licence dans le pays. Plus tôt cette année, Binance a annoncé qu’il supprimerait progressivement ses services aux clients qui résident au Japon.
En septembre, la crypto-bourse japonaise Fisco (anciennement connue sous le nom de Zaif) a intenté un procès à Binance pour un piratage de 60 millions de dollars en 2018. La crypto-bourse alléguait que le géant de la technologie avait sciemment permis le traitement et le blanchiment de fonds volés.
Zaif a été vendu par Tech bureau, sa société mère à l’époque, à Fisco après l’incident, qui a indemnisé les utilisateurs qui avaient perdu leurs fonds lors du piratage.
« Les voleurs ont divisé les Bitcoins volés en sept milliers de transactions et de comptes distincts, tous d’une valeur inférieure au seuil de 2 BTC. De cette manière, les voleurs ont converti les Bitcoins volés en d’autres crypto-monnaies et ont transmis la valeur depuis la plateforme Binance » a déclaré Fisco.
Fisco demande à Binance de payer pour sa perte des fonds blanchis, ainsi que pour d’autres dommages-intérêts punitifs.
Le Groupe d’action financière (GAFI) a également semblé reprocher à Binance de passer d’une juridiction à l’autre afin d’éviter une surveillance réglementaire plus stricte. Binance était originaire de Chine, s’était déplacé au Japon puis à Malte.
Après la publication, en février dernier, de rapports des autorités maltaises indiquant que la crypto-bourse n’avait jamais été agréée dans ce pays, l’entreprise Binance n’a pas donné de réponse directe concernant sa juridiction actuelle. Le GAFI pense que la crypto-bourse se trouve actuellement en Afrique.
Traduit par Carolane de Palmas