L’échange japonais Coincheck a annoncé le 26 novembre dernier que l’entreprise allait offrir de nouveau le Ripple (XRP) sur sa plateforme. Après avoir perdu l’équivalent d’un demi-milliard de dollars en monnaie virtuelle en raison d’une cyberattaque en janvier 2018, cette initiative permet à Coincheck de regagner en partie la confiance de ses clients.
Monex Group a pu réparer les pots cassés
Monex Group, la société mère de Coincheck, est une entreprise qui offre des services de courtage de valeurs mobilières. Monex a décidé de réintégrer le Ripple et Factom (FCT) sur Coincheck après avoir procédé à un audit technique pour évaluer la sécurité de sa plateforme par des experts indépendants. Pour ce faire, l’entreprise a permis aux auditeurs d’examiner minutieusement le niveau de sécurité de Coincheck ainsi que la qualité du travail des gestionnaires au sein de la société.
Au printemps dernier, Monex avait acquis l’échange japonais, puisque Coincheck n’était plus en mesure de rembourser les sommes perdues. À ce moment, la Financial Services Agency (FSA) japonaise avait décidé de retirer le permis de Coincheck qui l’autorisait à vendre des cryptomonnaies au grand public.
La FSA avait demandé à Monex de remettre de l’ordre au sein de Coincheck et de s’assurer que les fonds des utilisateurs seraient protégés contre les attaques de pirates informatiques. Ayant respecté la requête des autorités financières du Japon, Monex a pu présenter une nouvelle demande pour être autorisée à échanger des devises cryptographiques. Satisfaite des améliorations apportées par Monex, la FSA a finalement permis à Coincheck de reprendre ses activités.
En octobre 2018, Monex avait décidé de relister l’Ethereum (ETH), le Lisk (LSK) et le NEM (NEM), la cryptodevise ayant fait l’objet du hack. L’échange japonais a ensuite réintroduit les retraits et les dépôts de Bitcoin (BTC), de Litecoin (LTC), de Bitcoin Cash (BCH) et d’Ethereum Classic (ETC).
Coincheck a recommencé à accepter les demandes d’inscription provenant de citoyens japonais, les dépôts effectués en yen, ainsi que le trading et les prêts de devises virtuelles sur la plateforme. Monex a également expliqué aux utilisateurs de Coincheck désirant acheter des altcoins que les leviers seront bientôt réintroduits sur l’interface.
La nouvelle a eu un effet positif sur le cours du Ripple
- Le prix du Ripple a excédé la barre des 3,00$ en janvier dernier.
Le prix du Ripple, en date du 26 novembre dernier, se situait à environ 0,34$. Il semble que l’annonce de Coincheck ait convaincu les spéculateurs d’acheter du Ripple, car son prix a ensuite grimpé pour dépasser la barre des 0,4$ le 28 novembre, permettant ainsi aux traders ayant vendu leur Ripple à ce moment de réaliser des gains de plus de 17 %. Toutefois, nous portons à votre attention que l’enthousiasme fut plutôt bref, puisqu’à l’heure actuelle, le cours du XRP peine à se maintenir au-dessus de 0,37$.
Après avoir dépassé 3,20$ le 4 janvier dernier, le cours du Ripple, comme celui de toutes les cryptomonnaies, n’a fait que baisser depuis le début de l’année 2018. Cet altcoin s’est déprécié pour atteindre 0,25$ en date 14 août, la valeur la plus faible enregistrée par le Ripple depuis le début du bear market.
Néanmoins, ce coin cryptographique a su mieux résister aux turbulences causées par la vente de BTC. En effet, la grande majorité des devises digitales ont été entraînées par la chute du BTC après que celui-ci a brisé son support à 6 000$ pour dégringoler jusqu’à 3 700$ la semaine dernière. Pourquoi le Ripple se démarque-t-il des autres monnaies digitales ?
Bien qu’il puisse y avoir de nombreuses réponses à cette question, nous sommes d’avis que les percées récentes ayant permis au Ripple de mettre un pied en Chine via Amex et de convaincre la banque asiatique CIMB de faire appel à son service RippleNet pourraient très bien expliquer pourquoi les investisseurs sont confiants face au XRP. Toutefois, peu importe les faits à l’origine de la résilience du Ripple, nous sommes forcés de constater que ce token résiste très bien à ce long bear market.