Ethereum est la deuxième cryptomonnaie après le Bitcoin. Tout comme ce dernier, le fonctionnement de la blockchain est basé sur un protocole Proof of Work, soit preuve de travail. La transition vers un protocole Proof of Stake, preuve d’intérêt, est en marche mais le fleuve est loin d’être tranquille.
Le hard fork Constantinople en pratique
Ce hard fork a pour but de faciliter la transition vers le modèle Proof of Stake déjà prévue. Cela s’inscrit dans le cadre plus large du projet Casper. L’idée serait de descendre les récompenses par bloc à 2 Ethers au lieu de 3. Pour rappel, cette récompense était déjà descendue de 5 à 3 suite au hard fork Byzantium.
En revanche, la communauté reste prudente et ne compte pas toucher au principe du minage durant ce qui s’apparenterait à une période de grâce de 12 mois. Les détails pratiques devraient prendre corps lors d’un prochain meeting prévu d’ici peu.
Quel impact sur le cours de l’Ether ?
Le prix de l’Ether en temps réel sur eToro était de 247 dollars au moment de la rédaction de cet article.
Certains observateur.s estiment que le seul objectif de ce hard fork est de faire grimper le prix de l’Ether mais cela risque d’être particulièrement ardu dans un marché très frileux.
Le cours de l’Ether en dollars subit en effet une pression à la baisse suite à deux facteurs principaux. D’une part, certains ayant réalisé des ICOs sur la plateforme vendent leurs jetons en masse pour avoir des liquidités. D’autre part, certains mineurs qui sont rémunérés en Ether décident ensuite de les échanger.
De notre point de vue financier, si l’objectif est réellement de pousser le cours vers le haut, la stratégie ne nous semble pas payante. Néanmoins, Ethereum, dépassé par son succès, doit nécessairement adapter son modèle s’il ne veut pas s’effondrer tel un château de cartes.
Un navire à la recherche d’un capitaine ?
Photo Vitalic Buterin – Source : TechCrunch on Flickr
Après le hard fork Byzance et le hard fork Constantinople, s’oriente-t-on vers un hard fork Istanbul ? L’année 2018 est difficile à négocier pour Ethereum. Occuper la position de leader dans le domaine des dapps et des smarts contracts n’est pas forcément un cadeau. Les concurrents comme le projet EOS ou la plateforme NEO profitent des erreurs d’Ethereum et ne retombent pas dans les mêmes pièges.
L’absence de Vitalik Buterin lors de la réunion discutant le hard fork Constantinople laisse songeur. Le projet Ethereum est un projet brillant. Les succès engrangés l’ont démontré suffisamment. Il faut à présent que cette étincelle de génie trouve l’énergie nécessaire pour se maintenir dans un secteur en constante évolution et hautement compétitif. Conserver le cap nécessitera non seulement un excellent capitaine mais également un équipage confirmé. Nous espérons que Vitalik Buterin en a la carrure.