Les banques craignent que le secteur des crypto-monnaies soit utilisé par les fraudeurs. Ainsi, elles évitent les sociétés qui gèrent les devises virtuelles. Les banques britanniques forcent aujourd’hui beaucoup d’entreprises spécialisées dans le domaine à ouvrir des comptes à Gibraltar, en Pologne et en Bulgarie.
Cette situation incite certains à remettre en question les ambitions du Royaume-Uni d’être un leader mondial sur le marché des crypto-monnaies. L’intérêt des investisseurs pour le bitcoin et autres devises numériques a été énorme après la hausse considérable de leurs prix cette année. Par ailleurs, les banques traditionnelles se tiennent à l’écart du secteur.
Fermeture des comptes bancaires des entreprises de crypto-monnaies
James Godfrey, responsable des marchés de capitaux chez BlockEx, une entreprise d’échanges de crypto-monnaies, a déclaré qu’aucun établissement bancaire n’acceptera l’ouverture d’un compte au Royaume-Uni. Il a indiqué que Metro Bank a récemment fermé son compte en Angleterre, l’obligeant à ouvrir un autre compte en Bulgarie pour pouvoir continuer ses activités.
Godfrey a expliqué que ce problème avait incité l’entreprise à partir dans un autre endroit plus accueillant, comme Toronto. Mark Carney, gouverneur de la banque centrale, avait affirmé quelques jours plus tôt que la Fintech n’était pas suffisante.
Aucun commentaire de la part du Metro Bank
Michael Hudson, directeur général de la société d’investissement de Bitcoin, Bitstocks, a déclaré qu’il était impossible d’obtenir un compte bancaire au Royaume-Uni. L’entreprise prévoit désormais de se rendre en Pologne et à Gibraltar. La FCA s’inquiète de l’impact de cette réticence des banques à ouvrir des comptes pour certaines fintechs.
Ces dernières années, des dizaines d’entreprises se sont lancées sur le marché des crypto-monnaies, alimenté par la hausse spectaculaire de la valeur du bitcoin et des autres devises numériques. La valeur marchande de toutes les crypto-monnaies est passée de moins de 30 milliards de dollars, il y a six mois, à plus de 160 milliards de dollars.