Sheel Kohli a été nommé Chief Global Marketing de Block.One au début du mois de septembre. Pour certains, cette montée en puissance de Block.One vient fragiliser le système décentralisé d’EOS. Pour d’autres, c’est une opportunité de stabiliser l’altcoin et de cultiver sa réputation. Découvrez quelles pourraient être les conséquences dans cet article.
Block.One, le géant à l’origine d’EOS
Block.One avait fait parler de lui lors d’une levée de fonds gigantesque en décembre 2017. La startup avait récolté plus de 700 millions de dollars pour financer la cryptomonnaie EOS. Elle avait explosé tous les records, en triplant les sommes des ICO (pour comparaison, Tezos n’avait levé « que » 232 millions de dollars). Aujourd’hui, Block.One possède 10 % des 10 millions de pièces d’EOS. Rappelons que pour voter sur un développement de l’EOS, il faut posséder des tokens. Block.One est donc dans une position extrêmement puissante pour pouvoir influencer le futur de l’altcoin.
Sheel Kohli : un habitué de la finance
C’est dans ce contexte que Sheel Kohli a rejoint l’équipe de Block.One début septembre. Il occupe la position de Chief Global Marketing and Communication Officer. C’est un rôle similaire à celui qu’il occupait au Crédit Suisse où il a été Managing Director and Head of Corporate Communications pendant treize ans. Dans ce rôle, il a géré la communication de l’entreprise en Asie-Pacifique, couvrant également les investissements bancaires et les systèmes bancaires privés. Il apporte donc à Block.One et EOS une nouvelle légitimité et un appui solide dans le monde des banques.
Carton plein pour l’équipe d’EOS
L’arrivée de Sheel Kholi n’est que la dernière parmi toute une série. Block.One compte composer une équipe solide, avec des pointures des marchés financiers, à une période où la réputation est clef pour les plus grands altcoins. Plusieurs autres grands noms ont également rejoint la startup, comme Rob Jesudason de la Commonwealth Bank of Australia, James Mendes de Citibank et Mike Alexander de Jeffries.
L’hégémonie de Block.One
Si ces ajouts restent une bonne nouvelle pour les achats d’EOS et sa réputation, ils font grincer des dents les acteurs du marché. Pour beaucoup, cela ne fait que confirmer une tendance de Block.One à accumuler de l’influence sur EOS. Block.One a maintenant un pouvoir de vote très élevé, car il peut sélectionner les producteurs de blocs. Il n’occupe donc plus le rôle de tierce partie neutre qui était le sien à ses débuts.
L’abandon de la décentralisation
Certains voient là une preuve qu’EOS n’est plus un système décentralisé, une caractéristique qui avait pourtant séduit les investisseurs lors de son lancement. Un autre problème de ce développement est qu’il rapproche EOS de Ripple, dont les XRP sont également détenus par une entreprise. Certains membres de la communauté voient cependant cette évolution comme une bonne nouvelle : elle pourrait solidifier le cours de l’EOS. Entre envie d’avenir et prudence, il est donc difficile de se faire une idée. Affaire à suivre…