Le problème est connu. Le minage de cryptomonnaie consomme énormément d’énergie et nuit donc à l’environnement. A tout problème sa solution. Et en Islande, terre des mineurs de crypto-monnaie par excellence, certains savent se montrer créatifs.
Le coût environnemental du minage
Les chiffres diffèrent selon les sources mais on ne peut se voiler la face, miner des cryptomonnaies consomme de l’énergie et a donc un impact potentiellement négatif sur l’environnement. La problématique a émergé avec l’essor du Bitcoin (BTC) puis du Bitcoin Cash (BCH), du Litecoin (LTC) ou encore du Dogecoin (DOGE) par exemple. C’est une des raisons pour lesquelles beaucoup d’altcoins utilisent aujourd’hui des algorithmes différents qui ne nécessitent pas de minage. On pense à NEO (NEO), Stellar Lumens (XLM) ou Ripple (XRP) notamment.
L’Islande, avec ces gigantesques fermes de minage, cristallise ce problème. Un professeur de mathématiques pourrait bien avoir trouvé la solution.
Utiliser le surplus géothermal
Krista Hannesdóttir s’associe en effet avec des fermiers islandais afin d’utiliser leur excès d’énergie géothermale. Son centre d’opérations est situé dans une ancienne usine de pêche. La jeune femme déplace ses équipements chez les fermiers afin d’utiliser leur énergie.
L’opération est encore marginale et clandestine sous bien des aspects. Certains ont soulevé des doutes quant à la légalité du système. Les fermiers reçoivent en effet des subventions pour utiliser l’énergie géothermale et la compatibilité de ces subventions avec le minage de cryptomonnaie pourrait être questionné. Krista Hannesdóttir mine des Ethers actuellement.
Si l’on compare cette activité avec les gigantesques fermes de minage de Genesis par exemple, c’est une opération minuscule. C’est peut-être là que réside le secret pour limiter la consommation d’énergie. En effet, les grandes fermes de minage doivent fonctionner à plein régime pour être rentables surtout avec un cours du Bitcoin qui ne veut pas monter au-dessus de 7000$.
Cryptomonnaies et environnement incompatibles ?
Vous trouverez toujours des exemples d’industries plus polluantes que le minage mais se renvoyer la balle jusqu’à ce que la planète étouffe n’est peut-être pas l’attitude à adopter.
Si l’on peut convenir qu’acheter des crypto-monnaies dans un but spéculatif n’est pas à proprement parler un acte écologique, plusieurs d’entre elles portent un projet potentiellement très positif pour l’environnement. IOTA (MIOTA) par exemple est régulièrement cité dans ce domaine. IOTA est en effet capable d’analyser un grand nombre de données afin d’optimiser notre consommation d’énergie et plusieurs des applications développées par IOTA pourraient aider la planète.
En France également, les mineurs de cryptomonnaies cherchent des solutions. La start-up Qarnot vous propose des crypto-radiateurs par exemple.
Cryptomonnaie ou pas, le big data et la blockchain vont entraîner des consommations d’énergie titanesques et la recherche de solutions innovantes ne peut donc qu’être encouragée.