Le Ripple a toujours été une crypto-monnaie, avec son jeton XRP, qui a cherché à obtenir l’aval des régulateurs avant d’avancer trop loin. Et ces efforts semblent payer, la société commençant à tisser des liens avec le Parlement européen, celui-ci commençant à s’intéresser aux avantages des crypto-monnaies.
Eva Kaili, membre du Parlement européen, est à ce propos un des plus ardents défenseurs des crypto-monnaies.
La semaine dernière, celle-ci a en effet pris la parole lors de diverses conférences organisées par Ripple. Elle a également proposé une réglementation de la blockchain qui semble juste et équitable et surtout acceptable par l’UE, des propositions qui ont suscité l’approbation générale, alors que ses propos étaient précédemment mal accueillis.
Kaili souligne que beaucoup de choses ont changé dans les relations entre l’industrie des crypto-monnaies et les régulateurs
Elle a notamment souligné qu’il est intéressant de voir comment les relations entre le monde des crypto-monnaies et les régulateurs ont changé en quelques années.
Initialement, ces deux mondes se méfiaient l’un de l’autre, mais au fur et à mesure que le temps a avancé, chaque partie prenante s’est rendu compte de la nécessité de l’autre.
“Quand ils ont appris que j’étais un politicien, ils ne voulaient pas de moi là-bas”, a-t-elle confié à la foule réunie dans le luxueux hôtel Andaz pour le récent événement Ripple Regionals à Londres, parlant de sa première apparition dans une conférence sur les crypto-monnaies.
«Je pensais que si nous n’avions pas une attitude positive la résistance des acteurs traditionnels ne ferait que croître et pourrait même tuer une technologie offrant autant de potentiel.»
Les relations entre les crypto-monnaies et les institutions financières ont également largement évolué
Kaili a également souligné qu’auparavant, de nombreuses grandes banques voyaient dans les crypto-monnaies soit une menace, soit une blague, mais les opinions ont depuis beaucoup changé, en grande partie grâce au travail et aux efforts de Ripple.
La présence d’institutions financières au cours de l’événement Ripple Regionals au cours duquel Kaili s’exprimait montre d’ailleurs que le monde financier traditionnel voit maintenant l’intérêt d’utiliser la technologie de la blockchain et des crypto-monnaies pour offrir à leurs clients des paiements transfrontaliers plus rapides, moins chers et plus transparents.
Rappelons que l’année dernière, Eva Kaili avait proposé une résolution du Parlement européen invitant la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE) à examiner les sources de crypto-volatilité, à identifier les dangers et à envisager l’intégration des crypto-monnaies dans le système de paiement européen.
Elle souhaite également œuvrer à la normalisation de tous les aspects de la technologie de la blockchain, de la définition du statut des actifs numériques à une plus grande transparence des ICO et des directives pour la gestion des smart contracts.
Ces types de conversations avec des institutions et des organes de régulation de haut niveau tels que le Parlement européen n’auraient pas été imaginables il y a encore quelques mois, mais elles le sont maintenant, grâce au rapprochement entre les deux mondes.
L’industrie des crypto-monnaies réclame d’être réglementée pur devenir acceptable par le grand public afin d’atteindre un niveau d’adoption massive, et en même temps, les régulateurs souhaitent voir comment cette technologie peut changer les choses pour le meilleur.
Soulignons pour finir que le Ripple, qui avait fortement progressé il y a quelques semaines face à un potentiel partenariat avec SWIFT, a récemment perdu sa deuxième place au classement des plus importantes crypto-monnaies par capitalisation, au profit de l’Ethereum.