Hausse des recherches sur le Bitcoin : le Nigéria tente de trouver un système de paiement alternatif

Hausse des recherches sur le Bitcoin : le Nigéria tente de trouver un système de paiement alternatif

By Benson Toti - Minute de lecture
Mis à jour 21 March 2023

D’après les données de Google Trends, les recherches concernant le Bitcoin (BTC) ont fortement accélérées depuis le début du mois d’avril. Ce n’est pas surprenant puisque le cours du Bitcoin a gagné plus de 26 % en avril selon les données de la plateforme d’échange Coinbase.  

La forte hausse surprise du cours du Bitcoin le 2 avril a intrigué les internautes. Les recherches pour le mot « Bitcoin » sur Google Trends sont passées de 26 à 100 en France après cette forte hausse des prix, soit une augmentation de plus de 285 %. Cependant, la France ne fait pas partie des pays qui ont totalisé le plus de recherches autour de la première crypto-monnaies par capitalisation boursière récemment. 

Le Nigéria est le pays regroupant le plus fort nombre de recherches en ligne autour du Bitcoin (BTC). Parmi les quelques 21 millions d’habitants de Lagos, l’intérêt pour les crypto-devises y semble fort mais l’adoption de ces nouvelles devises est encore loin d’être significative. 

Pourtant, les choses pourraient être en train de changer dans un pays où la population tente de trouver des systèmes de paiement alternatifs. 

De Roman Bodnarchuk/shutterstock.com

Hausse des recherches sur le Bitcoin : le Nigéria tente de trouver un système de paiement alternatif 

À Lagos, plus grande ville du Nigéria, quasiment tout le monde a entendu parlé du Bitcoin. La population le considère même comme un substitut à des devises fiat comme le dollar. 

Bien que cela puisse en étonner certains, le Bitcoin est parfois considéré comme une valeur refuge. C’est notamment le cas face à la rareté de certaines devises, aux instabilités politiques ou économique ou à l’inflation. Les crypto-devises sont aussi un moyen de paiement plus simple. Rappelons que la population Nigérienne ne peut pas bénéficier de PayPal par exemple. 

Bien que le taux de chômage soit élevé au Nigéria (plus de 23 % en 2018 d’après le NBS), de nombreux jeunes diplômés trouvent du travail en tant que freelance. Cependant, les sociétés qui leur permettraient de recevoir de l’argent de l’étranger ont des frais beaucoup trop élevés.  

Même constat chez les chefs d’entreprises qui ont tendance à utiliser le Bitcoin pour remplacer les devises étrangères et le rôle des banques. C’est ainsi que les crypto-devises représentent une solution efficace face à l’impossibilité de recevoir de l’argent de l’étranger ou d’en envoyer. 

Pour le Nigéria, la technologie de la blockchain qui se flush derrière la première crypto-monnaie du marché est importante. En effet, elle pourrait permettre au pays de relever certains défis auxquels il est confrontés.

De PopTika/shutterstock.com

La blockchain : une solution alternative plus sécurisée, plus rapide et moins chère

Ainsi, le modèle financier dit « traditionnel » est menacé par l’expansion et l’utilisation grandissante des crypto-monnaies. La blockchain pourrait devenir une solution alternative importante. Elle serait plus sécurisée, plus rapide et moins chère pour envoyer et recevoir de l’argent de l’étranger. 

La blockchain pourrait également permettre à une partie de la population d’accéder à des services bancaires auxquels ils ne peuvent normalement pas avoir accès. Ainsi, cela permettrait de soutenir la croissance économique de certains pays du continent en leur fournissant un accès à l’argent.

Les innovations proposées par la blockchain vont bien plus loin que le domaine financier, notamment grâce aux contrats intelligents développés par la blockchain Ethereum (ETH). La blockchain permet à ce nouveau genre de contrats d’automatiser la réalisation (ou la non-réalisation) d’un contrat en fonction du respect des conditions pré-déterminées à l’avance.

Ainsi, la blockchain pourrait influencer de nombreux secteurs d’activité comme la santé, l’immobilier, le domaine juridique, l’agroalimentaire, etc.

Par exemple, la blockchain pourrait permettre d’authentifier les diplômes de la population africaine. En effet, le nombre de diplômes non authentiques et douteux est encore trop nombreux sur ce continent.

La blockchain pourrait être étendue à d’autres domaines d’activité. Elle permettrait en effet d’améliorer la traçabilité des objets ou services. Elle pourrait ainsi soutenir la croissance des pays africains et poser des aides humanitaires, des médicaments, etc.