Un article publié le 18 octobre sur IOTA-Guide annonce que le IOTA pourra prendre en charge des adresses réutilisables. L’altcoin a entendu les critiques de sa communauté, qui jugeait le processus de paiement plus adapté aux machines qu’aux humains. Malgré certains compromis, les équipes de IOTA ont donc trouvé une solution efficace qui devrait satisfaire les utilisateurs.
Pourquoi préférer les adresses réutilisables ?
À sa création, le IOTA (MIOTA) a fait un choix audacieux : pour sécuriser les transferts d’argent, on ne peut pas réutiliser plus d’une fois l’adresse d’envoi. Le but est de se protéger des ordinateurs quantiques, qui pourraient déjouer les cryptographies les plus avancées. Pour cela, lors de la signature d’une transaction, une partie de la clé privée qui sécurise les fonds est dévoilée. Cela sécurise l’échange, mais cela veut aussi dire que si on choisissait à nouveau cette adresse, on ferait face à une grande faille de sécurité.
Depuis le début, ce choix polarise la communauté IOTA. Pour certains, privilégier les adresses non réutilisables est exagéré : à l’heure actuelle, aucun ordinateur quantique n’a pu déchiffrer l’encryption habituellement utilisée par les cryptomonnaies. Mais pour d’autres, ce choix est important : il veut dire que dans le futur, IOTA sera toujours à la pointe, et ce même si de nouveaux ordinateurs permettant un décryptage sont créés. Face à un prix du IOTA en baisse, les développeurs ont entendu ces critiques et proposent un nouveau système.
La solution proposée
IOTA ne souhaite pas revenir sur la « résistance quantique », qui reste une garantie du projet. La fondation a donc trouvé une solution innovante pour pallier ce manque. Elle va séparer l’adresse de la clé publique. Cela veut dire que l’adresse reste la même lors d’un envoi, alors que la clé publique, celle qui est brièvement dévoilée, peut évoluer.
Pour cela, IOTA va introduire un nouveau champ dans ses méta-données de transaction qui permettra de faire évoluer la clé publique et d’en informer le réseau. Les signatures nécessaires pour vérifier les transactions seront ainsi basées sur cette clé, et non plus sur l’adresse comme c’était auparavant le cas. Cette fonctionnalité permettra donc de garder la sécurité des achats d’IOTA tout ayant une adresse de portefeuille unique.
Avantages et inconvénients de cette initiative
Cette solution est très simple à mettre en place. De plus, elle permettra une plus grande aisance pour les utilisateurs, tout en les protégeant d’une attaque de type DOS. Et les paiements récurrents (salaires, contrats, etc.) pourront enfin être pris en compte. Mais il y a aussi des défauts : si l’argent ne bouge pas, n’importe qui pourra vérifier le solde du compte. Et les besoins de stockage sur les serveurs seront légèrement plus élevés qu’actuellement.
Pour autant, IOTA, qui souhaite développer l’Internet des Objets (Internet of Things/IoT), a su montrer qu’il prenait aussi en compte ses utilisateurs humains. Si son but est de créer des systèmes pour que les machines communiquent entre elles, il a pu voir ces derniers temps qu’en terme de monnaies virtuelles, il faut d’abord privilégier des fonctionnalités aisées à prendre en main pour faciliter l’adoption massive.