La blockchain peut-elle aider à résoudre le conflit israélo-palestinien?

La blockchain peut-elle aider à résoudre le conflit israélo-palestinien?

By Benson Toti - Minute de lecture
Mis à jour 01 August 2022

La technologie blockchain pourrait-elle aider à apaiser, ou tout du moins à mieux gérer le conflit israelo palestinien? C’est en tout en ce sens que semble vouloir travailler le gouvernement US.

L’administration Trump a fait appel à la crypto star-up israélienne Orbs pour mettre au point des solutions globales aux conflits politiques qui sévissent depuis longtemps dans la région.

Ce projet a été dévoilé cette semaine avec l’annonce d’un sommet convoqué par la Maison-Blanche à Bahreïn pour discuter du conflit israélo-palestinien. Le New York Times a rapporté que le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a déclaré que les investissements dans le territoire palestinien seraient comme une “I.P.O.”.

Soulignons que la Maison-Blanche a l’intention d’investir 50 milliards de dollars dans son plan qui prend le nom de “Peace to Prosperity”.

L’administration Trump travaille sur des projets liés à la Blockchain

La cofondatrice d’Orbs, Netta Korin, a déclaré au site internet spécialisés sur les crypto-monnaies Coindesk que son équipe avait “travaillé avec l’administration américaine et le département d’État… sur plusieurs projets qui sont actuellement en mode furtif”.

Korin, qui est également co-fondateur de la fondation à but non lucratif Hexa Foundation, s’est concentré sur les projets à impact social utilisant la technologio del la blockchain :

“J’ai été invité à Bahreïn pour montrer l’immense potentiel de la technologie de la blockchain pour résoudre certains des problèmes auxquels les gouvernements sont confrontés de manière efficace et transparente.”

Selon M. Korin, cette approche met en lumière un ” changement de paradigme ” dans le traitement de l’aide économique au peuple palestinien : “Alors qu’auparavant, les dons étaient par défaut des dons, l’avenir sera désormais basé sur les investissements”, a-t-elle affirmé.

Il serait par exemple possible de tracer l’utilisation des dons accordés à l’autorité palestinienne, pour s’assurer de leur bonne utilisation.

Quelles applications concrètes?

En prenant du recul, M. Korin a été l’un des rares Israéliens à se joindre au conseiller de la Maison-Blanche, Jared Kushner, lors du sommet de Bahreïn. L’économiste américain Kevin Hassett a même lancé l’idée d’utiliser la technologie de la blockchain pour résoudre les conflits fonciers dans les territoires palestiniens, qui négligent peut-être le fait que ces conflits impliquent généralement l’armée israélienne.

Auparavant, une source anonyme connaissant les relations diplomatiques israélo-palestiniennes avait déclaré que des solutions de blockchain en matière de suivi des flux de capitaux dans les territoires palestiniens avaient été discutées au cours de l’année dernière.

En particulier, a indiqué la source, une réunion en octobre dernier avec le secrétaire adjoint au Trésor américain Sigal Mandelker et plusieurs représentants de la Banque d’Israël et du ministère israélien des Finances a exploré ces solutions liées à la blockchain.

Aucun Palestinien n’était présent à la réunion, a déclaré la source anonyme, bien que l’Autorité monétaire palestinienne explorerait également des solutions utilisant la technologie blockchain, sur laquelle le Bitcoin et les autres crypto-monnaies se reposent également..

Les liens entre l’industrie des cryptos et les gouvernements se resserrent

Entre-temps, les liens personnels entre l’industrie israélienne des crypto-monnaies et les organismes gouvernementaux continuent de se resserrer. Korin était auparavant conseiller auprès du ministère israélien de la Défense, le général Yoav Mordechai.

De plus, Korin est mariée à Nadav Shemesh, ancien assistant du directeur général du ministère israélien des Finances, Shai Babad.

D’autres cas similaires peuvent d’ailleurs être relevés. Par exemple, Guy et Galia Ben-Artzi, la nièce et le neveu du Premier ministre Benjamin Netanyahu, sont co-fondateurs de la start-up Bancor.

À première vue, il semble que peu de choses aient changé depuis les réunions de l’automne dernier, puisque l’Autorité palestinienne a boycotté le sommet de Bahreïn de cette semaine. Bien que Korin ait refusé de nommer des partenaires ou des plans de projet palestiniens spécifiques, elle a déclaré que son équipe travaille avec les Palestiniens ” aussi bien sur la conception de ces projets que sur la mise en œuvre sur le terrain “.

La blockchain pourrait donc trouver ici des application inattendues, et ainsi participer à favoriser un processus de paix durable au Moyen-Orient.