L’association fait valoir qu’une terminologie mondiale contribuerait à promouvoir la cohésion et l’efficacité de la réglementation dans les différentes juridictions
Avec l’apparition de multiples nouveaux stablecoins et autres crypto-actifs sur le marché, la Fédération mondiale des bourses (WFE) appelle à la création d’une classification commune pour une meilleure efficacité réglementaire.
L’association a demandé au Conseil de stabilité financière, aux côtés d’autres organismes internationaux de normalisation, de travailler à la création, à l’intégration et à l’utilisation d’une terminologie et classification mondiales. Cela permettra de parvenir à une compréhension commune de la manière dont les stablecoins mondiaux (GSC) ou les crypto-actifs sont triés selon leur propre classification spécifique.
La WFE affirme que cela permettrait de combler le gap entre les différentes juridictions et de réduire les dissonances réglementaires.
De plus, la WFE estime qu’une révision périodique de la terminologie permet de s’assurer que les GSC et les crypto-monnaies qui sont arrivés à maturité et qui pourraient devoir être reclassés peuvent être incorporés et réglementés plus efficacement.
La WFE demande la recherche et le développement de trois domaines spécifiques : la génération de classifications par le biais d’une taxonomie pour tous les GSC et les crypto-actifs, l’application de ces recommandations à tous les crypto-actifs et l’application de recommandations de coopération transfrontalière et d’exigences de partage d’informations pour tous ceux qui s’engagent dans le trading de GSC ou de crypto-actifs.
La WFE a exprimé ses préoccupations quant au fait que l’absence d’une approche formalisée et coordonnée de l’application et de la surveillance dans son ensemble pourrait contribuer à des problèmes concernant l’intégrité du marché et la protection des consommateurs.
La directrice générale de la WFE, Nandini Sukumar, souligne le support de l’organisation pour une meilleure réglementation des crypto-monnaies.
Nous supportons l’ambition générale de chercher à remédier à la fragmentation des approches réglementaires en mettant l’accent sur les résultats, en appliquant le principe « même activité, même risque, mêmes règles et en nous appuyant sur la nécessité d’une coopération transfrontalière dans la surveillance des stablecoins mondiaux, tant pour le commerce de gros que de détail ».
Plusieurs projets sectoriels ont déjà commencé à travailler sur un cadre. L’année dernière, l’Enterprise Ethereum Alliance (EEA) a publié la Token Taxonomy Initiative (TTI) – un cadre qui permet aux entreprises de construire des blockchains neutres en utilisant des définitions et des termes complets.
Outre les normes et les définitions des tokens, cette initiative comprend également des spécifications ou des « recettes » de tokens pouvant être utilisées dans les entreprises. Ces recettes ont été basées sur des cas d’utilisation réels, tels que la blockchain Azure de Microsoft et la symbolisation des contrats intelligents des actifs numériques.
Parmi les participants de premier plan à la TTI figurent Accenture, ConsenSys, EY, IBM, Intel, JP Morgan, Komgo et Microsoft.
Traduit par Carolane de Palmas