Le Comité de Bâle (BRI) déconseille aux banques de s’exposer au Bitcoin et autres crypto-monnaies

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Le Comité de Bâle (BRI) déconseille aux banques de s’exposer au Bitcoin et autres crypto-monnaies

By Benson Toti - Minute de lecture
Mis à jour 01 August 2022

Le Comité de Bâle sur la supervision bancaire, un groupe d’autorités bancaires internationales, a averti hier que l’essor des crypto-monnaies telles que le Bitcoin pose un certain nombre de risques pour les banques et la stabilité financière mondiale.

Le comité, qui fait partie de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), la « banque centrale des banques centrales » a une influence considérable sur le monde bancaire et financier.

Il a publié mercredi un communiqué dans lequel il estime que « les crypto-actifs n’ont pas de garants légaux, et ne sont garanties par aucun gouvernement ou aucune autorité publique »

La BRI déconseille aux banques de s’exposer aux crypto-monnaies

Le rapport indique également que les risques potentiels pour les banques incluent les risques de liquidité, de crédit et de marché, le risque opérationnel, les risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, ainsi que des risques juridiques et de réputation.

Bien que les banques aient actuellement une exposition directe «très limitée» aux crypto-monnaies, les institutions devraient néanmoins procéder «au minimum» à un contrôle préalable approfondi et divulguer toute exposition aux actifs cryptographiques afin de minimiser les risques, a déclaré le comité.

Les banques devraient en outre disposer d’un cadre de gestion des risques «clair et robuste» pour faire face au «degré élevé» de risque posé par les crypto-monnaies.

Le cadre de gestion des risques doit être “pleinement intégré” dans les processus globaux de gestion des risques des banques, y compris ceux relatifs à la lutte contre le blanchiment d’argent, à la lutte contre le financement du terrorisme, a déclaré la commission.

Une évaluation «complète» des risques devrait être intégrée aux processus internes d’évaluation de l’adéquation des fonds propres et de la liquidité, a-t-il ajouté.

En outre, les organes de surveillance doivent être informés de l’exposition réelle ou prévue des banques aux crypto-monnaies, ainsi que de l’assurance que l’établissement a pleinement évalué et couvert les risques.

Enfin, le comité a indiqué qu’il travaillait avec d’autres organismes mondiaux et le Conseil de la stabilité financière (FSB) pour élaborer des directives sur le «traitement prudentiel» de l’exposition des banques à la crypto-monnaie afin de refléter «de manière appropriée» les risques.

On relèvera cependant que l’exposition des banques aux crypto-monnaies reste pour l’instant relativement faible, malgré le fait que certaines institutions aient commencé à offrir des services tels que l’ouverture de comptes d’entreprise pour les entreprises dont les activités sont liées aux crypto-monnaies, ainsi que l’achat et la vente d’actifs numériques pour des investisseurs institutionnels. D’autres, comme au Brésil, sont allés dans le sens opposé, en fermant sans préavis les comptes appartenant à des plateformes d’échange.

Dans son rapport économique annuel, le BRI s’était déjà montrée très critique envers les crypto-monnaies. Elle avait notamment estimé qu’il était difficile de savoir si les crypto-monnaies résolvent un problème économique spécifique : «Les transactions sont lentes et coûteuses, sujettes à la congestion et ne peuvent pas évoluer avec la demande», avait-il déclaré à l’époque.

Vers la généralisation de crypto-monnaies contrôlées par les banques ?

La BRI met donc en garde les banques contre les risques de l’exposition aux crypto-monnaies dans son rapport publié hier. Toutefois, alors que certaines banques réfléchissent à intégrer les crypto-monnaies dans leurs investissements, tout du moins en ce qui concerne les principales telles que le Bitcoin, l’Ethereum ou le Ripple, d’autres prévoient de créer leur propre crypto-monnaie.

C’est le cas de la banque JP Morgan, qui a récemment annoncé la création du JPM Coin, un stable coin destiné à être utilisé dans les transferts d’argent internationaux entre certains de ses clients institutionnels.

D’ailleurs, en ce qui concerne JP Morgan, la BRI n’a pas trop à s’inquiéter, puisque son patron Jamie Dimon a prévenu l’année dernière qu’il licencierait tout employé surpris à investir sur les crypto-monnaies, et que la banque refuse toujours d’ouvrir des comptes bancaires aux sociétés gérant des plateformes d’échange de crypto-monnaies.

Il est également intéressant de noter que cette tendance à la création de « stable coins centralisés » dépasse même le cadre des banques, puisque le célèbre réseau social Facebook est lui aussi sur le point de lancer sa propre crypto-monnaie.

Au final, si le public se met à utiliser massivement ces « crypto-monnaies privées » les chances de voir les « vraies » crypto-monnaies atteindre le stade de l’adoption de masse se réduiront considérablement, et si on ajoute à cela la pression exercée par la BRI sur les banques pour les empêcher de s’exposer aux crypto-monnaies, le marché pourrait en souffrir.