L’Internal Revenu Service (IRS) a affirmé qu’il lutte déjà contre les activités de financement du terrorisme en crypto-monnaies avec des outils qui permettent de remonter à la source des transactions blockchain
John Demers, le procureur général adjoint du ministère américain de la justice, a révélé que le gouvernement, en particulier l’IRS, a déjà mis au point les outils nécessaires pour suivre les transactions blockchain et remonter à leur source.
Cela coïncide avec une annonce des États-Unis qui révèle qu’ils ont saisi plus de 2 millions de dollars en Bitcoins et autres crypto-monnaies prétendument destinés au financement d’organisations terroristes par le biais des médias sociaux.
Les autorités ont révélé qu’elles avaient obtenu des ordres de justice pour procéder à la fouille de plus de 300 portefeuilles soupçonnés d’avoir un lien avec l’affaire, d’où provenaient les 2 millions de dollars.
Un rapport du New York Times explique que plusieurs pages Facebook et un site internet ayant des liens avec les organisations terroristes ont également été saisis par les autorités. Ces pages et sites avaient été utilisés pour rassembler des fonds qui serviraient directement à soutenir des organisations terroristes, telles que Al-Qaïda, le Hamas et ISIS, selon Demers.
D’autres personnes, qui n’avaient pas été aussi promptes à dissimuler leur identité ni leurs intentions, avaient ouvertement sollicité ces groupes sur les médias sociaux, pensant que l’anonymat de la blockchain suffisait à les garder cachés.
Demers a également souligné que cet effort de collaboration entre de multiples agences représentait les premières actions importantes de confiscation civile pour saisir des crypto-monnaies dans le cadre d’enquêtes sur le financement du terrorisme.
Le procureur général adjoint s’est entretenu avec des journalistes et a expliqué que les terroristes ont réussi à financer le terrorisme parce qu’ils ont saisi l’occasion de lever des crypto-monnaies sur les médias sociaux.
En plus d’avoir identifié 300 adresses de portefeuilles comme étant liées au financement du terrorisme, le gouvernement américain a également mis sur liste noire les propriétaires afin de s’assurer qu’ils ne pourraient pas encaisser leurs crypto-monnaies par le biais d’une plateforme d’échange et envoyer des fonds à leurs institutions financières.
Beaucoup attendent de voir si les nouvelles capacités de suivi du gouvernement américain seront également utilisées pour trouver les traders de crypto-monnaies qui ont mal déclaré leurs retenues d’impôt. L’IRS est déjà en train de faire appel à des sociétés d’analyse de blockchains, telles que Coinbase et Chainalysis, pour l’aider à utiliser ces outils.
Cette année, l’IRS a également ajouté une autre question sur les déclarations fiscales américaines. Cette nouvelle question demande aux particuliers s’ils détiennent des devises virtuelles, telles que les Bitcoins ou d’autres crypto-monnaies. Ceux qui répondent par l’affirmative pourraient voir leurs transactions sur la blockchain surveillées.
Avec cette dernière évolution, les détenteurs de crypto-monnaies qui refusent de se faire enregistrer pourraient se voir infliger des sanctions plus lourdes pour la rétention de ces informations.
Traduit par Carolane de Palmas