Les résidents de la Corée du Sud qui détiennent du Cardano (ADA) pourront maintenant se procurer des cartes de débit prépayées à l’aide de leurs tokens virtuels. Cela dit, ils devront faire vite, car le produit est seulement offert du 27 novembre au 4 décembre.
Les cartes prépayées permettent d’intégrer les cryptomonnaies dans la vie quotidienne
Pour pouvoir commercialiser cette carte de débit, Cardano a collaboré avec Metaps Plus, une application mobile sud-coréenne qui permet de recevoir des paiements. La page d’accueil de la plateforme indique que les clients désirant se procurer ce produit peuvent choisir entre des cartes de débit ayant une valeur de 100 ou 1.000 ADA. Selon Metaps Plus, les personnes tentant l’expérience devraient recevoir leurs cartes en date du 10 décembre prochain.
Les cartes permettant de payer à l’aide de tokens virtuels comme le Bitcoin (BTC) ou le Litecoin (LTC) dans des commerces gagnent en popularité auprès des amateurs de crypto. Certains sont d’avis que cette initiative aura comme effet d’habituer les gens à vendre leurs cryptomonnaies au quotidien, ce qui mènera graduellement les devises virtuelles à être employées comme méthode de paiement.
Cardano et l’entreprise sud-coréenne avaient décidé d’unir leurs forces l’été dernier pour intégrer Cardano aux solutions de paiement de Metaps Plus. Cela a permis à ADA d’être accepté dans plus de 40.000 commerces, lesquels font tous appel aux services de Metaps Plus.
Cette devise cryptographique gagne en reconnaissance parmi les acteurs de l’écosystème des cryptomonnaies. Notamment, la plateforme française Bitit a récemment ajouté Cardano parmi les cryptos offertes sur son échange. De plus, vous pouvez désormais garder vos Cardano sur le Trezor Model T.
La Fondation Cardano subit des secousses
Ces développements plairont sans doute aux détenteurs d’ADA, car ils permettront d’oublier, au moins brièvement, le conflit impliquant IOHK, Emurgo et la Fondation Cardano, soit les trois organisations qui assurent la gouvernance de Cardano.
Le 12 octobre dernier, dans une lettre conjointement signée, le fondateur d’ADA Charles Hoskinson et le PDG d’Emurgo Ken Kodama avaient manifesté leur insatisfaction à l’égard de Michael Parsons, le président de la Fondation Cardano. Par ailleurs, plutôt que de tenter de camoufler leurs problèmes internes, ceux-ci avaient décidé de diffuser cette lettre publiquement.
Dans cette missive, Hoskinson et Kodama reprochaient à Parsons d’avoir manqué de vision et de transparence. Par conséquent, les deux hommes avaient demandé un examen indépendant de l’organisation et avaient proposé à son président de démissionner plutôt que de laisser le torchon brûler entre IOHK et la Fondation Cardano.
Environ un mois plus tard, le Président de la Fondation Cardano a accepté de démissionner pour laisser sa place à Pascal Schmid, lequel préside l’organisation par intérim. Faisant déjà partie du conseil de la Fondation Cardano, Schmid a été choisi en raison de ses compétences en matière de finance, de comptabilité et d’audit.
Même s’il s’agissait d’une décision risquée, le fait d’exposer publiquement cette dissension entre les différents dirigeants a permis à Charles Hoskinson de gagner le respect de la communauté des cryptomonnaies.
Le plan de match de Cardano
La cryptodevise Cardano est l’un des concurrents de l’Ethereum (ETH) dans la mesure où ADA a été conçu pour héberger des applications créées sur sa blockchain. Cardano veut toutefois se démarquer en créant une blockchain totalement décentralisée et autonome. Pour ce faire, l’équipe travaille sur le Shelley Project pour mettre au point un système qui récompensera les utilisateurs afin de les inciter à participer au protocole du Cardano.
À l’heure actuelle, le prix du Cardano se situe à environ 0,04$. Après avoir atteint une valeur de 1,18$ en date du 4 janvier 2018, le cours du Cardano n’a ensuite jamais cessé de dégringoler. Il a même baissé jusqu’à 0,03$ le 25 novembre dernier, son point le plus bas de l’année 2018. Toutefois, il faut dire que ce fut le cas pour la plupart des monnaies cryptographiques hormis quelques exceptions, comme le Ripple (XRP), qui a su résister à la pression baissière causée par la chute du cours du Bitcoin.