LVMH travaillerait sur une blockchain pour prouver l’authenticité de ses produits

LVMH travaillerait sur une blockchain pour prouver l’authenticité de ses produits

By Benson Toti - Minute de lecture
Mis à jour 21 March 2023

D’après l’agence CoinDesk, le géant français du luxe Moët Hennessy Louis Vuitton (LVMH) travaillerait sur une blockchain. En effet, la société souhaite pouvoir lutter contre les contrefaçons et prouver l’authenticité de ses produits de luxe.

LVMH travaillerait sur une blockchain pour prouver l’authenticité de ses produits

La plateforme utilisée pour protéger les produits de LVMH et basée sur la blockchain se nomme AURA. Elle devrait être activée en mai ou juin prochain. Elle concernera dans un premier temps les produits Louis Vuitton et Dior.

Ensuite, elle devrait s’étendre aux autres  marques de luxe de LVMH qui en contrôle plus de 60. À terme, LVMH pourrait commercialiser cette blockchain et ces processus sous forme de marques blanche.

D’après deux personnes familières avec le projet, l’entreprise aurait travaillé sur la création de cette blockchain depuis plus d’un an. L’entreprise aurait même une équipe à plein temps travaillant en étroite collaboration avec ConsenSys et Microsoft Azure.

Le luxe est une industrie soumise à de nombreuses contraintes comme la rareté, la désirabilité et la nécessité de proposer des produits authentiques. Avec l’avènement du e-commerce, les consommateurs ne sont parfois pas capable de reconnaitre le vrai du faux. Ainsi, l’économie mondiale doit faire face à un taux de contrefaçons sans précédent.

Une personne impliquée dans ce projet a expliqué que « pour commencer, AURA apportera la preuve de l’authenticité des articles de luxe et retracera leurs origines, des matières premières aux points de vente, en passant par les marchés des biens d’occasion ».

« La prochaine phase de la plateforme explorera la protection de la propriété intellectuelle créative, les offres exclusives et les événements pour les clients de chaque marque, ainsi que la lutte contre la fraude publicitaire » a ajouté cette personne.

blockchain
De your/shutterstock.com

Pourquoi utiliser une blockchain dans le domaine du luxe ?

Le rapport de synthèse 2018 de l’Office de l’Union Européenne pour la Propriété Intellectuelle (EUIPO) montre que la contrefaçon a entrainé un manque à gagner de près de 60 milliards d’euros au sein de l’Union Européenne.

Les pertes économiques en France atteignaient quant à elles 7 milliards d’euros. Les biens les plus touchés appartiennent en grande partie à l’industrie du luxe notamment avec la mode, les cosmétiques et les vins et spiritueux.

Au-delà de cet aspect financier, il y a également des répercussions en terme d’image de marque et de réputation. Il ne faut pas oublier non plus la perte de confiance des acheteurs dans les marques.

Aujourd’hui, les utilisateurs sont aussi de plus en plus soucieux des enjeux éthiques et écologiques liés aux produits du luxe et à leurs fabrications. C’est pourquoi les clients aiment pouvoir vérifier l’origine des produits et leurs fabrications responsables.

De Danielala/shutterstock.com

Ainsi, la blockchain pourrait permettre aux entreprises du secteur du luxe de faire face à ces challenges. En effet, la technologie de la blockchain pourrait enregistrer l’identité d’un fabricant de produits tout en garantissant l’origine infalsifiable de ces produits.

Il serait donc possible pour les clients de s’assurer que les produits sont bel et bien authentiques. Ils pourraient également vérifier que les processus de fabrication respectent bien des normes environnementales.

Ainsi, les entreprises du secteur du luxe qui utiliseraient la blockchain pourraient proposer une réelle solution aux problèmes de contrefaçons. Elles pourraient aussi augmenter la transparence dans leurs processus de production et renforcer la connection qu’elles ont avec les consommateurs.

Qu’en pensez-vous ?

Quel aspect serait le plus important à vérifier pour vous lorsque vous achetez des produits de luxe ? Aspect écologique ? Aspect authenticité ? Aspect respect des droits de l’homme ?