Afin d’empêcher l’abus du système pour des activités criminelles et illégales et assurer la stabilité et l’intégrité du système financier, le gouverneur de la Bank Negara Malaisie, Tan Sri Muhammad Ibrahim, a déclaré récemment que les transactions impliquant des crypto-monnaies seront placées sous la juridiction des lois anti-blanchiment existantes.
Les crypto-monnaies seront sous la juridiction de la loi anti-blanchiment
Actuellement, la banque centrale malaisienne est en train de développer le cadre réglementaire des crypto-monnaies. Et à partir de 2018, les personnes qui convertiront des crypto-monnaies en monnaies fiduciaires devront se conformer à la loi anti-blanchiment. Le gouverneur de la banque centrale a notamment expliqué le point de vue de la banque lors du troisième sommet sur le contre-terrorisme. C’est une conférence de quatre jours organisée par la banque, en partenariat avec l’agence australienne de renseignement financier, AUSTRAC, et l’institution indonésienne PPATK. Il est important de noter que ce rassemblement réunit plus de 350 spécialistes et professionnels de 35 pays et organisations internationales pour partager leurs idées sur les derniers enjeux et développements du financement du terrorisme.
Réorganiser le secteur financier malaisien
Lors de son discours, le gouverneur de la banque centrale a déclaré : « Il est important de réorganiser le secteur financier au milieu de l’évolution de la guerre contre le financement du terrorisme. » Et d’ajouter : « Les régulateurs doivent se préparer avant que les crypto-monnaies deviennent la nouvelle norme. « Et nous devons exploiter le vaste potentiel des innovations technologiques pour réinventer et renforcer nos lignes de défense », a-t-il prévenu. Selon M. Ibrahim, la Malaisie a besoin de nouveaux outils pour combattre le terrorisme et l’adoption de l’intelligence artificielle, de l’apprentissage automatique et de la technologie blockchain sont des outils qui seraient probablement indispensables, car les transactions suspectes deviennent plus complexes et plus difficiles à détecter.
Dans ce contexte, la puissance du Bitcoin réside dans sa capacité à être essentiellement sans frontières, permettant à ceux qui souhaitent envoyer de l’argent en tout anonymat. Cette situation favorise le financement d’activités terroristes. C’est pourquoi la banque centrale veut intégrer plus de renseignements internationaux partagés sur les transactions suspectes.