Le nouveau malware de Monero transfère des fonds à l’université Kim-Il-Sung, en Corée du Nord

Le nouveau malware de Monero transfère des fonds à l’université Kim-Il-Sung, en Corée du Nord

By Benson Toti - Minute de lecture
Mis à jour 01 August 2022

Des experts ont détecté un nouveau robot minier Monero. Ce malware aurait été à l’origine d’envoi de fonds vers l’université Kim-Il-Sung en Corée du Nord. Ces derniers temps, on a découvert des annonces concernant des piratages informatiques en provenance de ce pays.

Voici les détails de cette affaire :

https://www.youtube.com/watch?v=oxGjypraPdw

Une université nord-coréenne qui développe des malwares

Le développeur de solutions de cybersécurité Alienvault a révélé lundi que ses laboratoires avaient récemment analysé une application malveillante dans le programme qui exploite Monero. Alors que ces malwares sont courants ces jours-ci, ce qui est surprenant ici, c’est que les chercheurs disent qu’ils ont constaté que la crypto-monnaie minée est automatiquement envoyée à l’université Kim-Il-Sung à Pyongyang, en Corée du Nord. Le rapport indique que ces devises numériques pourraient constituer une bouée de sauvetage financier pour un pays durement frappé par des sanctions.

Il n’est pas donc surprenant que les universités nord-coréennes se soient intéressées aux crypto-monnaies. Récemment, l’Université de science et de technologie de Pyongyang a invité des experts étrangers afin de donner des conférences sur cette solution financière. Cela montre à quel point la Corée du Nord cherche tous les moyens afin d’exploiter ce marché en plein essor.

Les suspects habituels

Monero a récemment fait l’objet d’une campagne de dénigrement de la part des médias. Cette devise virtuelle a fait face à de nombreuses allégations. Certains affirment que les criminels ont abandonné le Bitcoin et se tournent désormais vers cette devise numérique. La Corée du Nord est aujourd’hui considérée comme le pays des hackers. Elle est d’ailleurs à l’origine de la plupart des cyberattaques.

Source : Wikimedia Commons

Alors que les deux chefs d’accusation semblent vrais, les sceptiques se demandent si la diabolisation de la Corée du Nord fait partie d’une stratégie bien rodée par les pays occidentaux afin d’obtenir l’approbation du public. L’équipe d’Alienvault a même admis dans son rapport que le simple fait que ce malware pointe vers l’université Kim-Il-Sung ne prouve pas qu’elle soit la source du logiciel.