Alors que David Marcus a été auditionné par le Congrès américain la semaine dernière, le PDG de Ripple, Brad Garlinghouse, semble avoir une recette miracle pour que Libra fonctionne.
« Il existe d’énormes possibilités de changer la façon dont les systèmes financiers fonctionnent, ce qui est très avantageux pour les consommateurs et les entreprises » expliquait Brad Garlinghouse
Pour le Chief Technology Officer (CTO) de Ripple, David Schwartz, les multinationales comme Amazon ou Uber pourraient profiter d’une adoption massive des crypto-monnaies comme le Ripple pour augmenter leurs ventes en améliorant leurs moyens de paiement.
D’après David Schwartz, le manque d’éducation et de sensibilisation de la population, associé à la résistance des principaux organes de régulation dans le monde, empêchent une adoption massive des crypto-devises.
Que doit faire Facebook pour réussir d’après le PDG de Ripple ?
Il affirme que Facebook devrait se conformer aux différents organismes de réglementation pour faire de Libra un franc succès. Il ajoute que même si l’approche de Facebook semble axée sur le système financier actuel, elle n’est pas en concurrence avec les banques traditionnelles.
Dans tous les cas, il semble nécessaire d’encadrer le lancement de ce stable coin. Comme le déclarait le sénateur Sherrod Brown, « Facebook a montré à maintes reprises qu’il a trahi la confiance du public et je ne peux pas imaginer qu’il y ait quoi que ce soit qui nous pousse à leur faire confiance ».
« S’ils sont assez arrogants pour se lancer dans cette affaire et que l’audience est au rendez-vous, je pense qu’une loi serait recevable, je pense qu’il y aurait un large appui bipartisan » a-t-il ajouté.
Pour Brad Garlinghouse, l’approche adoptée par Facebook concernant la stratégie de Libra ne serait qu’une « arrogance de la Silicon Valley »
Pour expliquer cette « arrogance de la Silicon Vallery », Brad Garlinghouse a déclaré qu’il pensait que « la conversation avec les organismes de réglementation et Facebook a commencé il y a quelque temps. Je pense aussi qu’ils avaient entendu haut et fort certaines des réserves, mais je ne pense pas qu’ils aient pris le temps de travailler sur certaines d’entre elles ».
Il déclare que « au niveau le plus macroéconomique, c’est une bonne chose [le lancement de Libra] pour le monde parce que cela a attiré beaucoup d’attention sur un ensemble de technologies qui ne peuvent vraiment pas profiter aux services bancaires courants, à l’expérience des consommateurs autour des services bancaires ».
Cependant, il note également « qu’il y a peut-être un peu d’arrogance – peut-être de l’arrogance de la Silicon Valley – dans la façon dont Facebook a abordé la question ». Il est nécessaire pour le PDG de Ripple que Libra ne devienne pas une devise virtuelle non-régulée.
« Pour que ces technologies soient bien utilisées et exploitées, il faut qu’elles le soient d’une manière réglementaire et conforme. Nous ne pouvons pas exposer davantage de risques, qu’il s’agisse du financement du terrorisme ou du blanchiment d’argent. C’est une chose que Ripple s’est efforcée de faire : faire en sorte que nous soyons en partenariat avec le système existant » ajoute-t-il.
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