Une première plateforme d’échange crypto-FIAT pour l’Ouganda

Une première plateforme d’échange crypto-FIAT pour l’Ouganda

By Benson Toti - Minute de lecture

Le géant des échanges de cryptomonnaies Binance a annoncé le 15 octobre avoir ouvert la première plateforme d’échange prenant en compte la monnaie fiduciaire de l’Ouganda, le shilling ougandais. C’est un premier pas pour la firme, qui souhaite proposer d’autres initiatives dans le pays afin de développer des systèmes financiers innovants.

L’Ouganda : un pays africain particulièrement ouvert aux cryptomonnaies

Une première pour l’Ouganda

C’est la première fois que les shillings ougandais (UGX) peuvent être directement échangés contre des monnaies virtuelles. Cette fonctionnalité a été lancée officiellement le 17 octobre par Binance, après une première phase de procédures KYC (Know Your Customer, une étude du marché ougandais).

Pour l’instant, seuls le Bitcoin (BTC) et l’Ethereum (ETH) peuvent être échangés contre des UGX. Mais Binance compte développer ensuite d’autres paires de cryptomonnaies. Le CFO de Binance Wei Zhou va même plus loin : selon lui, l’arrivée de ce site d’échange en Ouganda pourrait aider à « maintenir une stabilité économique durable en Afrique », grâce notamment à « d’autres innovations apportées à la région ».

Lisez notre avis sur Binance pour plus d’informations sur ce broker.

Un pays prêt à accueillir les cryptos

L’Ouganda est particulièrement friand de cryptomonnaies, en particulier le Bitcoin. La Banque d’Ouganda avait pourtant lancé un avertissement sur les risques associés aux cryptomonnaies en 2017, une année où les arnaques liées aux altcoins étaient légion. Mais cela n’a pas refroidi l’enthousiasme du pays.

À la tête de l’État, cela bouge aussi : le gouvernement ougandais s’intéresserait à la révolution blockchain pour fournir des services à ses citoyens. La Blockchain Association of Uganda est également devenue très présente. Elle a organisé en mai 2018 la première Conférence africaine sur la blockchain réunissant des leaders politiques, économiques et académiques du monde entier, avec le soutien du gouvernement. Le but était de discuter du « rôle de la technologie blockchain pour transformer l’Afrique ». Cet ambitieux programme semble être partagé par les grandes entreprises liées aux cryptodevises qui s’implantent petit à petit sur le continent.

La Conférence africaine sur la blockchain se déroulera à nouveau en 2019

La ruée vers l’Afrique ne fait que commencer

Si Binance est le premier à se lancer en Ouganda, il ne sera donc pas le dernier. Les pays africains ont parfois des économies fragilisées, avec des systèmes bancaires mal implantés. Ces territoires sont donc prêts à accepter la technologie des registres distribués afin de trouver de nouveaux systèmes financiers. Récemment, le Ministre des Finances du Zimbabwe avait même estimé que le Bitcoin pouvait aider le Zimbabwe à mitiger sa crise financière, en prenant exemple sur des pays comme la Suisse qui accueillent à bras ouverts les altcoins.

Les cryptodevises pourraient ainsi permettre à des millions de personnes sans compte en banque d’accéder à des services financiers auxquels elles ne pouvaient jusque-là pas prétendre. L’Afrique est le terrain idéal pour tester ces nouvelles technologies, grâce à sa population jeune et dynamique, avec un pouvoir d’investissement croissant. Il y a donc fort à parier qu’elle les adoptera plus rapidement qu’en Europe.