Bitcoin (BTC) a fêté ses 10 ans ce 31 octobre. A cette occasion, nous prenons le temps de décortiquer un mythe : le Bitcoin, ça pollue.
Joyeux anniversaire Bitcoin
Il y a 10 ans naissait Bitcoin. On peut se demander si Satoshi Nakamoto avait vraiment mesuré l’onde de choc que son invention produirait. Malgré les réticences, le Bitcoin a forcé la porte et est plus présent que jamais 10 ans après. Il a même fait des petits : environ 2000 altcoins.
Certains tenteront de brider votre enthousiasme d’investisseur car le cours du Bitcoin en 2018 n’a pas su tenir toutes les promesses entrevues à la fin 2017. C’est vrai qu’un an après, on a un sentiment de retour à la case départ.
Rassurez-vous cependant, d’autres ont connu le même sort. Au cours de son existence, le cours de l’action Apple a, par 3 reprises, présenté une perte sur une année écoulée. Cela ne l’a pas empêché de continuer de croître.
Au diable donc les pessimistes et occupons-nous plutôt des écologistes.
Le mythe du Bitcoin pollueur
Il y a une idée bien ancrée comme quoi le Bitcoin, en particulier le fait de miner des Bitcoins, pollue notre planète. C’est vrai mais cela doit être nuancé.
Nous avons pris connaissance récemment d’une perspective intéressante concernant la consommation d’énergie du secteur financier traditionnel par rapport au Bitcoin. Cette vision compare la pollution du Bitcoin avec la pollution du secteur bancaire. Si l’on contrebalance l’existence d’agences bancaires, de travailleurs humains qui se déplacent, de presses à billets et d’ordinateurs en tous genres avec les mineurs de Bitcoin, il y a en effet de quoi argumenter. Mais est-ce bien utile ?
Faute avouée à moitié pardonnée ?
Ne nous trompons pas, l’écologie est le grand défi de demain et le créateur du Bitcoin ne l’a probablement pas mesuré en 2008. Ceci dit, il y a dix ans, on nous encourageait fortement à rouler au diesel. Comme quoi, les temps changent.
La grande force du Bitcoin et des cryptomonnaies par rapport à d’autres secteurs est d’avoir pris conscience du problème. La grande majorité des altcoins comme Ripple (XRP), Stellar (XLM), EOS (EOS) ou Cardano (ADA) n’utilisent plus l’algorithme Proof of Work, réputé énergivore. Même Ethereum (ETH) est en train de réaliser la transition. Bien entendu, le climat n’est pas le seul motif de ce changement d’algorithme mais il y a quand même un début de prise de conscience.
Avec ou sans cryptomonnaie, la technologie blockchain va exploser dans la prochaine décennie ce qui impliquera une consommation toujours plus élevée d’énergie. Plutôt que de chercher à réduire cette consommation, l’alternative la plus réaliste est de s’assurer que l’énergie soit propre. Dans ce cadre, une démarche proactive des fondations en charge des altcoins serait indispensable. L’avenir nous dira si le secteur des cryptos sait prendre ses responsabilités.
Sinon, il est toujours temps de penser à tokeniser le bétail. Au moins, une vache digitalisée n’émettra plus de gaz polluants.
Vivement dans dix ans.