Le directeur de la Fondation Gates Miller Abel a annoncé dans un tweet du 17 octobre un partenariat avec Ripple Labs. L’initiative utilisera la plateforme Moojaloop pour apporter des services financiers aux populations n’ayant pas accès aux banques. Le Ripple (XRP) souhaite ainsi montrer que tout comme d’autres cryptodevises, il a en tête la promotion de l’accès aux systèmes financiers pour les régions les plus démunies.
Des systèmes « pro-pauvres » avec la Gates Foundation
La Fondation Bill et Melina Gates est une fondation humaniste et philanthropique créée en 2000. Elle apporte de nombreuses innovations dans le monde en termes de santé et d’accès à l’information. Elle s’associe aujourd’hui avec Ripple Labs, mais aussi avec Coil, la plateforme créée par l’ancien CTO de Ripple (XRP) Stefan Thomas, qui sert à rémunérer les créateurs de contenus.
Ce partenariat se fera via l’outil Mojaloop, créé par la Fondation Gates il y a un an. Il s’agit d’une plateforme de paiement qui permet aux organisations financières, aux régulateurs du gouvernement et aux autres acteurs de la FinTech de promouvoir les paiements mobiles dans les pays en développement et l’accès aux services financiers pour la population mondiale.
L’accès aux systèmes financiers : un enjeu pour les cryptos
Ripple n’est pas la première cryptomonnaie à se tourner vers les pays en développement. Dash (DASH) est la crypto la plus implantée dans les pays en manque d’accès bancaires, notamment au Venezuela. En septembre, le Ministre des Finances du Zimbabwe avait quant à lui encensé le Bitcoin (BTC), estimant que la révolution blockchain pourrait permettre au pays de mitiger sa crise financière.
Les pays en développement pourraient en effet être un secteur-clé pour les altcoins. Si ces derniers ont du mal à s’implanter dans les pays occidentaux, notamment à cause des banques et gouvernements qui freinent des quatre fers, ce n’est pas le cas ailleurs. Selon un rapport de la Banque Mondiale, en 2017 environ 1.7 milliard d’adultes n’avait pas accès aux systèmes bancaires, soit 30 % de la population mondiale. La technologie des registres distribués pourrait révolutionner cet état de fait et apporter des solutions à cet écart.
Les actions humanitaires de Ripple
Ce n’est pas la première action humanitaire liée à Ripple dont on entend parler en cette fin d’année. L’UNICEF avait déjà annoncé à la fin septembre 2018 qu’elle acceptait les dons en XRP. Il semblerait que Ripple Labs prenne au sérieux son rôle d’innovateur et de précurseur en ce qui concerne les cryptomonnaies.
L’entreprise, qui avait subi certaines critiques à cause de son système centralisé et de son rapport aux banques, montre ainsi qu’elle sait aussi s’intéresser aux plus démunis. Qu’elle le fasse sous l’égide de la Fondation Gates est peu surprenant : Ripple Labs, qui doit prouver son assise face aux grandes institutions financières, se rêve en entreprise révolutionnaire comme l’a été Microsoft. Reste à voir si l’histoire de Ripple sera aussi novatrice.