Lancé en 2017, le consortium Alastria a pour vocation de créer un écosystème blockchain régulé en Espagne. En novembre 2018, Alastria comptait 329 membres de différentes tailles dans divers secteurs d’activité.
Seat a annoncé fin 2018 vouloir rejoindre Alastria. Il est d’ailleurs le premier constructeur automobile à rejoindre le consortium, mais pas le seul grand groupe espagnol.
Parmi les membres les plus connus, on retrouve BBVA, Santander, Telefónica, SAP, Accenture, Repsol et Iberdrola. Nous vous invitons d’ailleurs à lire notre article Iberdrola utilise la blockchain pour garantir une énergie 100 % renouvelable.
Seat rejoint Alastria pour développer de nouvelles solutions basées sur la blockchain
L’Union Européenne travaille déjà sur le développement d’une infrastructure blockchain commune au sein des 28. Elle a ainsi organisé une nouvelle table ronde fin novembre 2018. Elle avait pour but de réfléchir sur la façon dont l’Union Européenne pourrait devenir une référence sur la technologie blockchain dans le monde.
Lors de cet évènement, le CTO d’Alastria, Jesús Ruiz, déclare que le consortium Alastria soutient l’initiative. Il explique que le consortium « met à disposition toutes les connaissances, l’expérience et même l’association elle-même pour évoluer vers une association européenne ».
Ainsi, rejoindre le consortium espagnol permettrait à Seat de tester et de développer de nouvelles solutions basées sur la blockchain dans le cadre de la réglementation légale en Espagne.
Pour Luca de Meo, président de Seat, faire partie du réseau Alastria va permettre à l’entreprise de développer des services et des produits en toute confiance et sécurité. Luca de Meo reconnaît d’ailleurs « l’importance que la technologie de la blockchain aura à l’avenir ». Il ajoute que c’est la principale raison pour laquelle Seat souhaite être impliqué « dès le départ ».
La blockchain pourrait être développée dans différents départements de Seat en commençant par la production
L’un des objectifs principaux de Seat est de profiter de la connaissance d’Alastria dans le domaine de la technologie blockchain.
L’entreprise souhaite que ses différentes divisions découvrent dans un premier temps la blockchain et ses avantages. Ensuite, elles pourraient profiter de l’introduction de la blockchain dans leurs processus pour les optimiser.
Seat déclare que la production devrait être la première division à adopter le développement de cette technologie dans ses processus.
Le principal objectif est « d’étudier les avancées potentielles de l’Industrie 4.0. ». L’entreprise pense également à une autre division : la finance. Seat souhaiterait améliorer la sécurité, la transparence et l’automatisation des procédures standards.
Le constructeur automobile déclare que « des solutions numériques destinées à la production automobile lui permettront d’être plus efficace, flexible, agile et numérique ». Mais l’entreprise pense aussi à développer de nouvelles solutions avec d’autres entreprises membres d’Alastria.
Seat s’associe à Telefónica pour améliorer la traçabilité des pièces de son usine Martorell
Telefónica est devenu une sorte de fournisseur IT pour Seat. En effet, les deux entreprises travaillent sur une blockchain qui permettrait un meilleur suivi des pièces de l’usine Martorell.
Outre cette numérisation de la chaîne d’approvisionnement et du processus de fabrication, les deux entreprises travaillent aussi sur la technologie des voitures connectées et les applications potentielles du big data.
« L’influence de la big data et des blockchains sur le secteur, ou l’importance de la 5G pour l’avenir de la voiture autonome et connectée, sont quelques-unes des innovations sur lesquelles Telefónica et Seat vont travailler ensemble », a déclaré Luis Miguel Gilpérez, président de Telefónica Espagne.