Les obstacles récents au développement du Telegram Open Network se sont révélés trop difficiles à surmonter pour l’entreprise
Après des années de lutte avec la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine, Telegram a décidé d’abandonner sa filiale spécialisée dans les crypto-monnaies, le Telegram Open Network (TON). La société n’est plus activement impliquée dans TON.
Pavel Durov, fondateur et PDG, met en garde les internautes contre les arnaques qui utilisent toujours son nom, la marque Telegram ou l’abréviation TON pour promouvoir leurs projets.
« Vous pouvez voir – ou avez peut-être déjà vu – des sites utilisant mon nom, la marque Telegram ou l’abréviation « TON » pour promouvoir leurs projets. Ne leur faites pas confiance et ne partagez pas votre argent ou vos données » déclare Durov.
Le Telegram Open Network (TON) a été conçu pour permettre à toute personne possédant un smartphone d’accéder à l’espace des crypto-monnaies. Il s’agit d’une approche similaire au projet Libra de Facebook, qui a également été confronté à des défis importants tout au long de son développement.
En octobre 2019, la SEC a ordonné à la société d’arrêter les ventes de sa crypto-monnaies (surnommée le Gram) après qu’elle n’ait pas pu enregistrer une vente anticipée de 1,7 milliard de dollars en jetons avant le lancement du réseau. Selon Telegram, ces fonds ont été levés lors d’une série d’offres pré-ICO en 2018. Cependant, Telegram a fini par annuler l’ICO à cause de la surveillance accrue de la SEC.
Dans son annonce, Durov s’est prononcé sur cette décision, soutenant que les tribunaux américains ne devraient pas avoir le pouvoir d’empêcher la vente de crypto-monnaies en dehors des frontières américaines. Il a également exhorté les autres acteurs du secteur à se lancer dans la lutte contre la décentralisation à la place de Telegram, citant cette bataille comme « la plus importante de notre génération » et exprimant l’espoir que « vous puissiez réussir là où nous avons échoué ».
Auparavant, il avait été rapporté que le lancement du projet TON avait été reporté à avril 2021. C’est son deuxième retard, suite à un procès intenté par l’USEC du District sud de New York, ainsi qu’à une ordonnance d’interdiction d’urgence en octobre 2019, qui avait repoussé le lancement à avril 2020.
Traduit par Carolane de Palmas