L’Iran rejoint la liste croissante des pays qui cherchent à revoir leur réglementation en matière de crypto-monnaie
Le législateur iranien, Mohammad Hossein Farhangi, a voulu faire remarquer que le fait d’ignorer les avantages potentiels de Bitcoin puisse être une occasion manquée pour la relance économique du pays. Selon l’agence de presse Tasnim, Farhangi, le représentant de Tabriz à l’Assemblée Consulaire Islamique d’Iran, se bat pour que le gouvernement prenne des mesures afin d’accroître les investissements et la réglementation des crypto-monnaies.
Lors d’une session, à laquelle participait le gouverneur de la Banque centrale d’Iran, Abdolnaser Hemmati, Farhangi a déclaré que les crypto-monnaies « peuvent être une bonne opportunité pour le pays, sinon cela deviendra une affaire pour les institutions financières et de crédit ». Il a en outre demandé au gouverneur de la banque centrale de “prendre au sérieux la question des Bitcoins”.
Le législateur iranien a également fait part de son inquiétude quant au fait de placer la crypto-monnaie sous la responsabilité du ministère de l’Industrie et des Mines. Il a fait valoir que les bitcoins, ainsi que d’autres actifs digitaux, devraient être placés sous le contrôle de la banque centrale iranienne.
Néanmoins, Farahangi s’est empressé de mettre en garde le Parlement contre l’imprudence d’autoriser les crypto-monnaies sans établir de politiques bien définies. Il a déclaré que des politiques poreuses ou faibles pourraient mettre en danger les protocoles de gestion des liquidités et les politiques de contrôle monétaire.
L’appel de Farhangi au gouvernement iranien vient à la lumière de l’appel du président Hassan Rouhani pour une politique nationale claire concernant l’exploitation des crypto-monnaies. L’Iran a légalisé le minage de crypto-monnaie en septembre 2019, ce qui en fait l’un des rares pays au monde à exiger une licence de crypto minage pour ses activités de minage.
Cependant, la réglementation n’a pas rendu l’Iran aussi favorable au crypto qu’on pourrait le penser. Alors que le gouvernement est largement d’accord sur les avantages du crypto et des actifs digitaux, il est moins favorable au commerce des services.
Bien qu’il accorde des réductions d’impôts à ses opérations de minage locales en crypto-monnaies, l’Iran a interdit le trading et, en mai, a classé le crypto trading comme une forme de blanchiment d’argent.
L’Iran rejoint ainsi les législateurs du monde entier, tels que la Chine, les États-Unis et ceux de l’UE, qui ont fait pression pour revoir les réglementations introduites par réflexe ces dernières années.