Selon un responsable de la Banque du Japon, la banque centrale ne pourra pas lancer une CBDC sans le soutien du public
Il y a une semaine à peine, la Banque du Japon (BoJ) a annoncé qu’elle envisageait un test de CBDC dans le courant de l’année prochaine. La banque a déjà créé une équipe qui accélérerait la viabilité d’une monnaie virtuelle dans le pays. Cependant, selon une déclaration du plus haut responsable de la banque, la BoJ ne lancera pas la monnaie virtuelle si le soutien du public n’est pas pris en compte.
D’autres rapports en cours d’élaboration suggèrent que le Japon ne ressent pas l’urgence de lancer une CBDC. Selon le responsable du système de paiement de la Banque du Japon, Kazushige Kamiyama, la banque n’a pas encore décidé de lancer ou non une monnaie digitale souveraine.
Kamiyama a également indiqué que la banque doit d’abord recueillir l’opinion et le soutien des citoyens japonais sur la question avant de procéder au développement d’un yen digital.
Il existe une notion selon laquelle les banques centrales ont peur des crypto-monnaies comme le Bitcoin. Début octobre, la Banque des règlements internationaux a publié un document révélant la raison de la ruée des banques centrales du monde entier vers l’adoption des CBDC ; elles craignent le Bitcoin. Elles craignent en particulier que Bitcoin ne perturbe les politiques financières et monétaires déjà établies.
Kamiyama explique que si la BoJ accepte de lancer une monnaie digitale, elle devra s’assurer que la monnaie peut coexister avec la monnaie papier ainsi qu’avec d’autres formes de paiement.
Actuellement, les Bahamas et la Chine sont en tête en termes d’adoption de la CBDC. Les Bahamas ont entièrement déployé leur monnaie virtuelle souveraine, le Sand Dollar, la semaine dernière, ce qui en fait le premier pays à adopter une CBDC au-delà de son programme pilote. La Chine, quant à elle, est en train de jeter les bases réglementaires de l’adoption du yuan digital.
Les États-Unis sont toujours à la traîne sur ce sujet. S’exprimant lors d’un panel organisé par le Fonds monétaire international, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré que le pays devrait être plus intéressé par l’adoption d’une CBDC plutôt que d’être le premier pays à adopter une monnaie virtuelle.