UNICEF France a annoncé le 18 septembre 2018 l’ajout du Ripple (XRP) et d’autres cryptomonnaies à ses méthodes de dons. L’organisation accepte maintenant 9 monnaies virtuelles différentes, ainsi que le minage d’altcoins vers ses portefeuilles. C’est une nouveauté pour l’association, qui souhaite séduire des donateurs plus jeunes et continuer à mobiliser des dons grâce à des moyens modernes.
UNICEF : l’organisation varie ses sources de dons
UNICEF France est particulièrement à la pointe quand il s’agit de trouver des sources de dons innovantes. En février 2018, l’organisation avait lancé l’opération « GainChangers ». Elle permettait de faire des dons gratuitement (ou presque) pour soutenir les efforts d’UNICEF en Syrie, grâce à l’altcoin Ethereum (ETH). La campagne mettait en commun les ressources de plusieurs cartes graphiques autour du monde pour produire de l’ETH, qui était ensuite entièrement reversé à l’association.
Le succès de cette campagne a poussé UNICEF France à explorer d’autres moyens de mobiliser des ressources. Le plus grand problème rencontré par l’association est le vieillissement de ses donateurs : à ce jour plus de 71 % des donateurs ont plus de 50 ans. L’organisation compte donc séduire de nouveaux partenaires grâce à des campagnes qui ciblent une population plus jeune. Et les cryptomonnaies pourraient bien être la clef.
Ajout du Ripple et des autres altcoins.
Au total, 9 crypto-monnaies sont aujourd’hui acceptées par UNICEF France : le Bitcoin (BTC), Ethereum (ETH), Litecoin (LTC), Ripple (XRP), Bitcoin Cash (BCH), Dash (DASH), Monero (XMR), EOS (EOS) et Stellar (XLM). L’UNICEF permet aussi le don « gratuit » en minant des cryptomonnaies directement vers le portefeuille de l’association. Mais cette option ne concerne évidemment que les monnaies qu’il est possible de miner, le Ripple est donc exclu.
Pour Sébastien Lyon, directeur général d’UNICEF France, l’ajout était une évidence : « Les crypto-monnaies et la technologie de la blockchain à des fins caritatives offrent une nouvelle opportunité de faire appel à la générosité du public et de continuer à développer nos actions […]. C’est une innovation en matière de solidarité et de collecte de fonds que nous sommes encore peu nombreux à proposer, mais qui tend à se démocratiser. »
Un ajout qui booste la réputation de Ripple
Cet ajout permet d’asseoir encore un peu plus la réputation des cryptomonnaies auprès du grand public. Et pour l’avenir du Ripple, cette nouvelle tombe à point nommé. Ripple Labs a subi certaines critiques depuis son lancement, car il se concentre de manière quasi exclusive sur les banques et pas sur les pays en développement. Les défenseurs de Ripple espèrent bien voir des retombées positives sur le prix du XRP.
À l’inverse, son plus grand rival le Stellar ainsi que d’autres monnaies digitales comptent apporter aux pays en développement des moyens de paiement qui ne passent pas par des systèmes bancaires. L’annonce de l’UNICEF devrait donc permettre à Ripple de prouver que l’altcoin peut également être utilisé pour des causes humanitaires, et pas seulement pour faciliter les processus bancaires.