La prochaine phase des essais de la CBDC chinoise verra sa mise en œuvre dans la province de Guangdong, dans le delta du Yangtze, à Tianjin, à Hong-Kong et à Macao
Vendredi dernier, le ministère du commerce du pays a annoncé que le nouveau système de paiement électronique en crypto-monnaies (DCEP) allait commencer à être testé dans des endroits stratégiques des régions les plus développées de Chine.
Le gouvernement a précédemment déclaré qu’il développait cette nouvelle crypto-monnaie en collaboration avec la Banque populaire de Chine (BPOC) et qu’elle resterait sous la gouvernance de la banque centrale du pays.
Il s’agirait également d’une alternative numérique au yuan traditionnel.
Au cours des derniers mois, la monnaie digitale de banque centrale a commencé à être testée à Pékin, Chengdu, Shenzhen et Suzhou. Elle a également été testée dans plusieurs entreprises notables du pays, comme DiDi Chuxing – le service local de covoiturage et Meituan Dianping – une plateforme de livraison de nourriture basée à Pékin.
Désormais, la portée des essais sera élargie pour inclure Tianjin, Macao, Hong-Kong, le delta du Yangtsé et la province de Guangdong.
Compte tenu de ces développements, la PBoC semble être en bonne voie pour devenir la première banque centrale à avoir réussi à lancer un DCEP. La banque centrale a confirmé que la nouvelle devise sera également capable de remplir une fonction similaire à celle d’autres crypto-monnaies très en vue comme le Bitcoin et l’Ethereum.
La PBoC recherche et développe le yuan numérique depuis 2014. La banque centrale a officiellement inauguré son Institut de recherche sur les monnaies numériques en 2017, qui a pris en charge le développement et les tests du DCEP.
La Chine espère que la devise numérique pourra rendre les services financiers plus accessibles aux 225 millions de personnes du pays qui n’ont pas accès à un système bancaire ou qui ne possèdent pas le savoir-faire nécessaire, ce qui améliorerait considérablement leur inclusion financière.
La PBoC estime également que la devise digitale permettrait une plus grande transparence, car les autorités peuvent clairement retracer où va l’argent et contrôler toutes les transactions qui ont lieu. Ce système permettrait à la banque centrale d’atténuer plus facilement les cas d’évasion et de fraude fiscales.
Si le yuan numérique est peut-être actuellement le projet de monnaie digitale de banque centrale (CBDC) le plus avancé, d’autres pays ont également fait du développement de leur propre CBDC une priorité.
La Banque du Japon (BOJ), par exemple, a déjà annoncé qu’elle disposait d’une équipe dédiée à la recherche et au développement des CBDC. La BoJ a également révélé qu’elle est actuellement en collaboration avec d’autres grandes banques centrales en ce qui concerne la recherche sur les CBDC depuis le début de l’année.
Traduit par Carolane de Palmas