La banque centrale japonaise est la dernière institution financière gouvernementale à reconnaître les risques des crypto-devises émises par l’État. Selon son vice-gouverneur Masayoshi Amamiya, une devise numérique nationale pourrait mettre en péril le système financier traditionnel établi dans les pays développés. La banque japonaise n’a pas ainsi l’intention de publier sa propre crypto-monnaie, a-t-il déclaré.
Découvrez ci-dessous une vidéo en anglais relatant les explications de Masayoshi Amamiya :
https://www.youtube.com/watch?v=f5vAvr_FWuI
Une monnaie centralisée pour garantir la stabilité financière
Les crypto-devises émises par les banques centrales pourraient avoir un impact important sur le système financier actuel, a affirmé le vice-gouverneur de la banque centrale du Japon lors d’une conférence fintech. Il a expliqué aux participants, comprenant des représentants du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Autorité des services financiers du pays (FSA), que la Banque du Japon n’avait pas l’intention de créer sa propre devise virtuelle. Selon Amamiya, les institutions financières gouvernementales ont pour mission de surmonter les problématiques liées aux instruments de paiement. C’est pourquoi on leur a assigné le rôle exclusif d’émettre de la monnaie centralisée, a-t-il expliqué.
Dans le système financier moderne, les banques privées fournissent des services de paiement au grand public et allouent des ressources financières à l’économie au moyen de prêts et de crédit. Masayoshi Amamiya a également fait part de ses inquiétudes concernant l’émission de devises virtuelles par les banques centrales.
L’émission de crypto-monnaies nationales serait risquée
Les commentaires de Masayoshi Amamiya interviennent à un moment où de nombreuses banques centrales sont contre le lancement de crypto-devises soutenues par l’État. Au cours des derniers mois, plusieurs pays ont tenté l’émission de devises numériques nationales. Elles ont été considérées comme des alternatives aux crypto-monnaies décentralisées, comme le Bitcoin.
Ce mois-ci, un haut responsable de la banque nationale suisse a exprimé les mêmes préoccupations. Selon Andrea Maechler, membre du conseil d’administration de la banque suisse, les crypto-monnaies utilisées dans le secteur privé sont moins risquées que la version proposée par une banque centrale.