La start-up de minage de crypto-monnaies appelée Trésorio a fait une drôle de proposition à certains bâtiments. En effet, elle propose de les chauffer gratuitement en échange d’un espace de stockage pour ses serveurs informatiques.
Une première en France
C’est la ville de Metz qui pourrait bien bénéficier de ce système pour la première fois en France. La start-up Trésorio spécialisée dans le minage des crypto-monnaies est entrée en contact avec Dalkia, la filiale d’EDF. Les ingénieurs ont en effet cherché un moyen de reconduire la chaleur émise par les serveurs informatiques vers des bâtiments. Jonathan Klein, le co-fondateur de Trésorio, a expliqué : « L’idée est de réutiliser l’eau chaude sortie du système de refroidissement pour alimenter le chauffage d’autres bâtiments. »
Il faut en effet savoir que Trésorio représente une centaine de serveurs qui fonctionnent 24 heures sur 24. Il faut plus de 5 000 litres d’eau en continu et les machines sont regroupées dans un entrepôt de 250 m². Aussi, l’entrepreneur âgé de seulement 27 ans a trouvé une idée qui devrait satisfaire tout le monde : « La chaleur émise par 3 m² d’entrepôt permettrait à elle seule de chauffer une piscine municipale… Au contact d’un serveur, l’eau passe instantanément de 5 à 20 °C ! »
Un échange stratégique
Trésorio demande donc une place gratuite dans un bâtiment et chaufferait celui-ci gratuitement en échange. La start-up paie l’électricité dont elle a besoin pour ses serveurs. Dès le mois prochain, le dispositif sera testé dans un hôpital de Metz, puis dans une entreprise de pneus. Les serveurs installés au sein de ces établissement permettront de chauffer gratuitement une surface équivalente à 100 m² environ.
L’entrepreneur ne manque pas d’ambition et est ravi de ses premières collaborations. Il a d’ailleurs déclaré que ce n’était que le début d’une belle aventure : « À terme, au-delà du minage de crypto-monnaies, nos serveurs seront loués pour leur puissance technologique, car nous aurons besoin de plus en plus de machines pour faire fonctionner les objets connectés, l’intelligence artificielle ou par exemple séquencer l’ADN dans les laboratoires. »
Il faut bien avouer que l’idée est très intéressante. À suivre !